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Sommet de Nouakchott : Un tournant dans le traitement de la question sahraouie


Le chef de la diplomatie sahraouie, Mohamed Ould Salek, a affirmé que le 31e sommet des chefs d'Etats et de gouvernement de l'Union africaine (UA) avait constitué un tournant dans le traitement de la question sahraouie, estimant que le sommet a marqué "le début du compte à rebours" pour le Maroc, présent à Nouakchott aux côtés du Sahara occidental.
Dans une interview accordée, mercredi à Nouakchott à la radio sahraouie, M. Ould Salek a indiqué que "le sommet a constitué un tournant dans le traitement de la question sahraouie pour le continent africain", précisant à cet effet que "l'Organisation de l'Unité africaine (OUA) était l'initiatrice de la solution pacifique, fondée sur le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination en 1983, lorsque les Africains avaient convenu qu'il s'agissait d'une question de décolonisation". Cité par l'Agence de presse sahraouie (SPS), M. Ould Salek a souligné que le consensus des dirigeants africains autour de la nécessité de permettre au peuple sahraoui d'accéder à son droit à l'autodétermination a été le catalyseur des mécanismes onusiens pour trouver une solution à la question sahraouie, condamnant par la même l'entrave marocaine à l'organisation d'un référendum sur l'autodétermination du peuple sahraoui pendant 27 ans, ayant suscité une vive préoccupation chez les dirigeants africains".
"Le sommet de Nouakchott a marqué le début du compte à rebours pour l'occupation marocaine", a poursuivi le responsable africain, arguant que "la présence à Nouakchott du Maroc aux côtés de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) annonce la fin de l'ère du colonialisme et des empires, et partant la fin du colonialisme rejeté par le peuple sahraoui et la communauté internationale".
Concernant la création de la commission présidentielle sur la question du Sahara occidental, M. Ould Salek a indiqué que sa principale mission consistait à ouvrir la voie aux négociations entre les deux Etats membres pour un rapprochement des vues, sur la base de la position de l'Union africaine (UA) et de l'acte constitutif de l'UA, soulignant la disposition de l'Etat sahraoui au dialogue sur la base des principes et chartes afférentes à la question sahraouie.
Le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA a approuvé la mise en place d'un mécanisme africain permettant à l'union d'apporter "un appui efficace" au processus mené par l'ONU, basé sur des résolutions afférentes au Conseil de sécurité pour accorder au peuple sahraoui le droit à l'autodétermination.
Ce mécanisme a été approuvé suite au rapport sur la question du Sahara occidental élaboré par le président de la commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, dans le cadre de la mise en ?uvre de la décision 653 de la 29ème session de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA tenu en juillet 2017 dans lequel il indique que le Sahara Occidental et le Maroc sont appelés à reprendre les négociations sous le parrainage du Secrétaire général de l'ONU.
Il s'agit de négociations "de bonnes intentions sans conditions préalables pour parvenir à une solution juste et mutuellement acceptable qui assure l'autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre des objectifs et principes de la charte de l'ONU". Le Président sahraoui et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a qualifié le rapport du président de la Commission de l'UA "d'objectif et d'équilibré", car reflétant la "réalité de la question sahraouie". Le Président Ghali a mis l'accent sur l'importance pour l'UA de "collaborer avec le Conseil de sécurité de l'ONU pour une évolution de cette question dans la perspective du lancement des négociations directes entre la République sahraouie et le Maroc". Pour sa part, le gouvernement sahraoui a exprimé sa satisfaction quant au rapport du président de la Commission de l'UA qui contribue à trouver une solution au conflit sahraoui avec l'implication de l'ONU. Dernière colonie en Afrique, le Sahara Occidental a été occupé par le Maroc en 1975, après le départ des troupes espagnoles, et reste à ce jour inscrit à l`ONU au chapitre des territoires à décoloniser, selon les règles du droit international en la matière. La République arabe sahraouie démocratique a signé en marge du sommet de Nouakchott son adhésion à trois accords de coopération avec UA. Il s'agit de l'accord africain pour la préservation de la nature et des ressources naturelles, l'accord du régime relatif au centre africain pour le développement des ressources minérales ainsi que l'accord portant sur la Charte africaine des principes et des fondements de la décentralisation, la gestion et le développement locales.
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