Sommet de l'Otan : L'Iran n'est plus ciblé

L'Otan procèdera à  partir de l'été prochain, et ce, jusqu'à fin 2014, au retrait progressif de ses troupes de l'Afghanistan. Les dirigeants des pays de l'Alliance atlantique qui se réunissent en sommet à  Lisbonne ont approuvé cette option pour transférer graduellement la responsabilité des combats à  l'armée afghane d'ici la date prévue. Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l'Otan, affirme que ce processus permettra au peuple afghan de redevenir maître de sa propre maison. Il a affirmé s'être entendu avec le président afghan sur un partenariat de long terme, précisant que durant la période de transition, les troupes internationales exerceront de plus en plus un rôle de soutien au profit de l'armée locale. L'Otan qui va vers une «Â afghanisation » qui consiste à  transférer district par district la responsabilité de la sécurité de l'Afghanistan aux forces afghanes, y restera pour les soutenir même après le passage de relais. «Â Nous resterons après la transition dans un rôle de soutien, aussi longtemps que nécessaire pour finir notre travail », précise-t-il. William Hague, le chef de la diplomatie britannique, affirme que son pays mettra fin à  ses missions de combat d'ici 2015. «Â C'est un engagement absolu et une date limite pour nous », a-t-il dit. Barack Obama promet de ne pas abandonner l'Afghanistan, une fois la responsabilité de la sécurité transférée à  l'armée afghane. Ce transfert permettrait à  l'Afghanistan qui mène un combat contre les talibans de sortir de la crise en assurant lui-même sa sécurité. Les dirigeants de l'Otan qui se sont mis d'accord sur la nécessité d'un bouclier antimissile, en adoptant un concept stratégique dont les principaux points sont la défense collective, le nucléaire, la défense antimissile, le partenariat, la gestion des crises, le terrorisme et les trafiquants, les cyberattaques, la sécurité énergétique et alliance pour le XXIe siècle n'ont pas mentionné l'Iran, le Moyen-Orient ou la Russie comme menaces potentielles. Cela n'a pas été du goût de Nicolas Sarkozy qui a estimé dans son intervention qu'aujourd'hui la menace des missiles vient de l'Iran. La France et d'autres pays alliés veulent désigner Téhéran dans le nouveau concept stratégique. La Turquie qui s'est opposée à  cette proposition a eu gain de cause, donnant ainsi une leçon en diplomatie à  la France. L'Allemagne accueillera une conférence sur l'Afghanistan en novembre 2011 à  Bonn pour accompagner cette transition.