Algérie

Sommet arabe: L'appel du Président Tebboune


Le président de la République exhorte les Etats arabes à faire de «la Révolution du peuple algérien qui défendait sa cause juste (...), une source de fierté et de grands espoirs (...) face aux défis existentiels qui menacent la sécurité, la stabilité et la prospérité de nos peuples et de nos pays» parce qu'a-t-il dit «jamais dans son histoire contemporaine, le monde arabe n'a connu de périodes aussi difficiles et suscitant autant d'inquiétude que celle que nous vivons aujourd'hui.C'est l'appel que Abdelmadjid Tebboune a lancé mardi «aux frères arabes et autres personnes éprises de liberté», jour de l'ouverture du Sommet de la Ligue arabe au CIC, Abdelatif Rahal, après que le président tunisien, Kaïs Saïd lui a passé la présidence. «Ce Sommet se tient dans une conjoncture régionale et internationale exceptionnelle d'une extrême complexité, marquée par la montée des tensions et des crises complexes aux dimensions et risques multiples (qui) se posent encore à nous, avec la multiplication des défis intérieurs et extérieurs majeurs que connaît le monde post-Covid19, et qui ont entraîné un changement des équilibres, des tiraillements et l'exacerbation du phénomène de polarisation (...), (crises) qui ont des retombées sur la paix et la sécurité internationales et impactent plusieurs pays, notamment dans leur sécurité alimentaire», a averti le président de la République.
Le président met en avant «le défi de la réforme (qui) constitue, aujourd'hui, une nécessité impérieuse et exige un mode de traitement sérieux, responsable et crédible, partant de la conviction de toutes les parties quant à la nécessité de réformes diligentes, radicales, profondes et exhaustives de l'action arabe commune, pour que la Ligue puisse accomplir le rôle qui lui est dévolu pour relever les défis et s'adapter aux derniers développements survenus sur les scènes régionale et internationale».
La réforme vue par l'Algérie
Il a alors recommandé que «nous nous devons tous de construire un bloc économique arabe solide, garant de nos intérêts communs, tout en ?uvrant à la définition des priorités et des domaines d'action commune, à impact positif immédiat et perceptible pour les peuples arabes ». Autre priorité, a ajouté le président de la République, «il convient également de garantir un environnement motivant, à travers l'exploitation du Fonds monétaire arabe et des fonds arabes existants pour apporter aide et assistance aux pays qui en ont le plus besoin». Des priorités dans lesquelles il inclut «les jeunes compétences arabes, ô combien nombreuses, pour qu'elles prennent l'initiative, d'innover et de participer à conforter toute orientation vers l'intégration arabe, mais également d'adhérer fortement et efficacement à un monde intrinsèquement interconnecté et compétitif». Evoquant «la Cause palestinienne, c?ur battant de la Nation arabe», il a émis le v?u que «dans le cadre du respect de notre devoir arabe, ce Sommet puisse permettre la création d'un Comité arabe de liaison et de coordination pour son soutien». Dans ce contexte, il a ainsi fait part de «la pleine disposition de l'Algérie à soumettre cette revendication vitale aux Nations unies pour convoquer une Assemblée générale extraordinaire, aux fins d'accorder à l'Etat palestinien la qualité de membre à part entière aux Nations unies». Avant la passation de la présidence du Sommet à son homologue algérien, Kaïs Saïd s'est dit «convaincu que les décisions qui découleront du Sommet sont à même de rassembler les frères autour d'un ensemble de solutions et de convenir d'un minimum d'approches et de moyens devant transcender les différends cumulés dans le passé et traiter les développements survenus ces dernières années». Il estime que «la paix et l'harmonie ne peuvent régner que par le rétablissement du droit imprescriptible du peuple palestinien à un Etat libre, indépendant et souverain avec El Qods pour capitale». Le président tunisien a nommé la Libye pour l'appeler à «unifier ses rangs et à réaliser la réconciliation nationale», la Syrie pour lui dire qu' «il était temps d'unifier les positions pour qu'elle retrouve sa stabilité», le Yémen qui doit, dit-il «retrouver sa prospérité et pour que la Nation arabe puisse retrouver l'esprit d'initiative et traiter ses questions».
Nécessité d'une «stratégie arabe globale»
Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a plaidé en faveur «d'une stratégie globale et des solutions arabes aux crises dont les pays arabes ont grand besoin face aux défis multiples auxquels ils sont confrontés» parce qu'a-t-il dit «il n'est plus admissible de mettre nos crises arabes sur le dos d'une communauté internationale extenuée». Il a appelé «la communauté internationale et l'ONU à adhérer à la lutte pacifique des pays arabes en faveur de la reconnaissance de l'Etat de Palestine et de sa qualité de membre à part entière au sein des Nations Unies».
Le Secrétaire général de l'Union africaine, Moussa Faki, estime lui que «si l'UA et la Ligue des pays arabes avaient conjugué leurs efforts, la majorité des problèmes dont souffrent les peuples de leurs pays auraient été résolus, notre lutte est commune en vue de la paix et la stabilité». Il a plaidé en faveur «des droits légitimes du peuple palestinien, sa liberté et l'indépendance» pour la garantie desquels, il appelle à «la conjugaison des efforts des deux instances et à la consolidation de la solidarité et de la coordination pour un soutien pratique et efficient afin de mettre un terme aux hostilités sionistes (...)» à travers a-t-il noté «des initiatives comme la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le renforcement de la coopération dans les domaines de l'agriculture, des mines, de l'énergie, des ressources en eau, et de l'industrie pharmaceutique (...)».
Invité tout autant qu'eux, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affirmé que «notre monde est confronté à des épreuves terribles, les divisions d'ordre géopolitique s'aggravent et les disparités s'accentuent. La coopération reste la seule solution pour aller de l'avant, et les organisations régionales, à l'instar de Ligue arabe, ont un rôle vital à accomplir». Il considère «l'Unité du monde arabe importante» parce que «la division ouvre la voie à l'ingérence étrangère, au terrorisme, à la manipulation et aux conflits communautaires». Il a fait part de «la nécessité de mettre fin à la souffrance persistante en Palestine. La paix doit avancer et l'occupation doit prendre fin». Son premier appel à ce sujet «apporter de l'aide à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) qui traverse une crise financière menaçant son existence». Il a appelé « à continuer à collaborer avec la Ligue arabe en vue de relever les défis dans la région, en Syrie, au Liban et au Yémen, ou encore en Somalie et en Libye».
Notons que c'est l'Arabie saoudite qui abritera l'année prochaine la 32ème session du Sommet arabe.
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