Algérie

Sommet arabe: «L'Algérie a la capacité d'unifier les rangs»


«Nous avons terminé la préparation logistique et politique pour la tenue du Sommet, le Secrétaire général de la Ligue arabe va être à Alger dans deux jours pour des rencontres finales de ce processus, la présence des dirigeants arabes sera à la hauteur de l'évènement, l'Algérie a la capacité d'unifier les rangs et la parole parce qu'elle est un pays de consensus».C'est lors de la conférence de presse qu'il a animée hier au siège du ministère que Ramtane Lamamra a donné ces réponses aux nombreuses questions qui lui ont été posées par la presse nationale et internationale. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger a rencontré la presse en marge de la célébration de la Journée de la diplomatie algérienne sous le slogan «1962-2022, 60 ans de présence et d'influence aux Nations unies». Lamamra a rappelé, à cette occasion, la levée du drapeau algérien par la Président Ahmed Ben Bella sur la façade de l'ONU et souligné « le caractère révolutionnaire de la diplomatie algérienne pour lutter contre le colonialisme à une diplomatie offensive face à un monde aujourd'hui en crise d'équilibres géostratégiques (...) ». Il a affirmé ainsi que « la diplomatie algérienne est une diplomatie de respect des principes et des valeurs, elle a prouvé que c'est une diplomatie responsable qui joue un rôle constructif dans les relations internationales, une diplomatie des combats, du non-alignement, de modération en en respectant les objectifs et les principes ». Ce qui, dit-il, «prédispose l'Algérie à occuper pour la 4ème fois, un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l'ONU et de jouer pleinement son rôle à cet effet». Il rappelle qu'«elle a déjà eu le soutien de la Ligue arabe, l'UA, l'OCI et d'autres Etats dans le monde». Sa première note sur le Sommet arabe prévu à Alger les 1 et 2 novembre prochain, «il sera à la hauteur de la symbolique de Novembre» parce qu'il vise « la réconciliation arabe, l'unité des rangs, la paix, la sécurité et la stabilité régionales et internationales », en parallèle, entre autres projections de l'Algérie « l'adhésion aux Brics ».
Abou El Gheit à Alger pour finaliser le processus de préparation du Sommet
Interrogé à plusieurs reprises au sujet du Sommet en question, le MAECNE a déclaré que « l'Etat algérien a mis tout en ?uvre pour réussir sa tenue, on a mené de larges consultations avec la majorité des Etats arabes et d'autres parties, en sus de la Ligue arabe ...) ». Il affirme : « On a terminé la préparation logistique et politique, le Secrétaire général de la Ligue arabe va arriver dans deux jours à Alger pour des rencontres en vue de finaliser le processus de préparation du Sommet ». Il a rappelé l'envoi par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de lettres personnelles d'invitation aux présidents et souverains arabes en indiquant que « la dernière invitation vient d'être remise aux Iles Comores ». Il a expliqué que « nous avons fait preuve de la courtoisie qu'exigent ce genre de circonstances pour la tenue d'un Sommet qu'on veut rassembleur (...), face aux défis régionaux et internationaux qui influent directement sur la vie des peuples arabes et sur leurs droits ». L'objectif étant « d'unifier un monde arabe aux intérêts et aux caractéristiques communs, civilisationnels, culturels et religieux ». Un Sommet dont les préparatifs sont terminés, selon lui et « les messages qu'on a reçus des dirigeants arabes nous laissent croire que la participation sera à la hauteur de l'évènement ». L'ordre du jour du Sommet sera, a-t-il dit, « large et prometteur et repose essentiellement sur ce que veulent les dirigeants arabes dans un contexte volatil, une conjoncture de l'après-Covid-19 et l'après-guerre en Ukraine, et pour des résultats qui doivent répondre aux intérêts communs que nous défendons tous en premier, l'unité des rangs arabes ». Et continue-t-il d'indiquer : «Le Sommet abordera des questions d'ordre politique, économique et social qui concernent la vie du citoyen arabe (...), nous visons un avenir meilleur pour lequel la société civile jouera un rôle important comme consacré par le Forum d'Oran ». Il a fait remarquer que « tous les sommets qui se sont tenus en Algérie ont été exceptionnels au regard des conjonctures dans lesquelles ils se sont tenus (...), avec l'objectif d'unifier la parole et les rangs parce que l'Algérie est un pays de consensus ». Il assure alors que «le Sommet prochain sera réussi, pour l'intérêt général, l'action arabe commune, les droits des Palestiniens, les défis collectivement partagés par le monde arabe ». A propos de la prochaine réunion algéroise des factions palestiniennes, Lamamra répond : «Leur union est l'une des conditions de la réussite du Sommet arabe, une base solide pour soutenir l'action arabe commune conformément aux nouvelles données dans le monde arabe». Le chef de la diplomatie algérienne a assuré que « la réunion des factions palestiniennes (près de 15 factions ndlr), aura lieu très prochainement (les 11 et 12 de source palestinienne ndlr), les délégations palestiniennes vont bientôt arriver à Alger ».
L'Algérie veut mettre en ?uvre la nouvelle approche de ses relations avec la France
Il a notamment affirmé à ce sujet que « l'Algérie a préparé minutieusement cette réunion, elle a fait un travail précis en coordination avec les pays arabes qui activent en faveur de l'unification des rangs palestiniens et de l'unité du peuple, des institutions palestiniennes et de l'autorité palestinienne qui gère le destin du peuple palestinien et de l'ensemble des factions politiques ».
Le MAECNE a, par ailleurs, déclaré qu'entre l'Algérie et la France, « il y a une nouvelle page qui a été ouverte avec la visite du président Macron et les longs et profonds entretiens qu'il a eus avec le président Tebboune, on peut dire que l'optimisme est total ». L'Algérie souhaite par la voix de son ministre que «cette nouvelle approche des relations bilatérales soit mise en ?uvre conformément à la déclaration d'Alger ainsi que la traduction des convergences algéro-françaises en des décisions et des accords concrets». En se référant à la présence depuis hier de plus de 16 ministres français à Alger avec à leur tête la 1ère ministre, Lamamra note que « c'est la première réunion entre les deux gouvernements après la rencontre des deux chefs d'Etat, pour marquer ce nouvel élan et traduire les nouveaux accords (...) ». Il a fait part de « la volonté de l'Algérie d'ouvrir cette nouvelle page par des comportements nouveaux qui répondent à ce qu'elle considère comme étant les fondamentaux de nos relations, de tout ce qu'elle considère comme essentiel et tout ce qui concerne la dignité de nos ressortissants à l'étranger et des relations économiques gagnant-gagnant ». Et aussi « des objectifs de l'Algérie dans un contexte où les hydrocarbures font d'elle un partenaire de base dans la région et dans les relations dans le monde ». Le MAECNE s'est prononcé sur le putsch militaire au Burkina Faso en précisant que « l'Algérie se conforme aux statuts et règlements de l'Union africaine en la matière (...) ». Il a souligné « le rôle de leader de l'Algérie dans la lutte antiterroriste en Afrique » et a affirmé que « la lutte antiterroriste exige de la coopération dans la région et avec la communauté internationale, c'est le plus grand défi en Afrique ». Il conclut en souhaitant que « les causes profondes de l'instabilité des pays voisins et au Sahel soient traitées ».
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