Sommet arabe: A l'ombre de la nouvelle géopolitique mondiale

A n'en pas douter, le prochain sommet arabe, qui se tiendra à Alger les 1er et 2 novembre prochains, constitue une belle opportunité pour remettre d'aplomb cet important bloc régional, qui regroupe en son sein des sous-blocs non moins importants, en l'occurrence l'Union du Maghreb arabe (UMA) et le Conseil de coopération du Golfe (CCG).En tout cas, la nouvelle donne de la géopolitique mondiale, qui se déroule en direct sous nos yeux, exige des pays membres de la Ligue arabe de faire tous les efforts afin de ne pas passer à côté de l'histoire. Dans ce contexte, le politologue Idriss Attia, professeur de relations internationales à l'Université d'Alger, s'attend à ce que le prochain sommet arabe soit témoin d'un nouveau départ pour le système régional arabe, faisant allusion dans ce sillage au rôle éminent et l'histoire distinguée de l'Algérie dans le succès des initiatives de réunification arabe. Lors d'une intervention, hier, à l'émission « Invité du matin » de la Radio 1, M. Attia a souligné le rôle de premier plan de l'Algérie dans la gestion des dossiers les plus importants, en relevant que le Sommet arabe, qui n'a pas eu lieu depuis trois ans, aura une date avec l'histoire et la géographie soit en novembre prochain ou autrement parce que cela confirme l'ambition et le rôle de l'Algérie dans la réunification du monde arabe et aller plus loin en créant un système arabe indépendant à l'ombre des transformations internationales qui suggèrent la formation d'un nouvel ordre mondial, qui renforcera la position de l'Algérie et celle du système arabe.
Dans ce contexte, il a souligné l'approbation des ministres arabes des Affaires étrangères qui ont tenu, la semaine dernière lors de sa 157e session, la proposition du président Abdelmadjid Tebboune que le sommet arabe se tienne les 1er et le 2 novembre. Et, à propos du choix du 1er novembre pour organiser le sommet arabe, le professeur de relations internationales Idriss Attia a déclaré que la proposition algérienne souligne l'importance de lier l'événement arabe à la célébration du peuple algérien à l'occasion de l'anniversaire du 1er Novembre et de souligner que l'esprit novembriste, qui n'est pas seulement commun à l'Algérie mais également à toute la région, et au continent pour tous ceux qui veulent la libération et l'indépendance.
Ainsi, relève l'intervenant, le 1er novembre est donc symbolique de l'indépendance du système régional arabe lui-même car depuis 1945, il est resté fondamentalement non indépendant et subordonné au système international, soulignant que ce que l'Algérie offre, c'est la réunification arabe et le dépassement des différences arabo-arabes afin de construire un rassemblement immunisé de la nation arabe. « Par conséquent, je pense que le prochain sommet arabe sera un nouveau départ, d'autant plus qu'il se tient sur la terre algérienne, qui a un précédent dans ce contexte lorsqu'elle a accueilli le Sommet arabe en 2005 et a joué un rôle de premier plan en élaborant une feuille de route pour la réforme de la Ligue arabe », a-t-il déclaré.