Sommet Algérie-Espagne

En 2002, un traité d'amitié, de bon voisinage et de coopération avait été signé par l'Algérie et l'Espagne a l'occasion de la visite d'Etat en Espagne du président Abdelaziz Bouteflika.Ce traité définit les grands axes de la coopération politique, économique, scientifique et culturelle entre les deux pays. En vertu de cet accord, des rencontres de haut niveau se tiennent alternativement en Espagne et en Algérie ; la 6e réunion algéro-espagnole s'est tenue hier à Madrid.La délégation algérienne conduite par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, était composée des ministres de l'Industrie, de l'Energie, de l'Habitat, des Travaux publics et des Affaires étrangères.A ce sommet les deux parties ont examiné des questions politiques et sécuritaires et d'autres, régionales et internationales, d'intérêt commun. M. Sellal a plaidé, à l'ouverture des travaux de cette réunion, en faveur de l'édification d'un partenariat stratégique renforcé entre l'Algérie et l'Espagne au bénéfice de leurs peuples.Le Premier ministre algérien, qui a coprésidé avec le président du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, cette réunion de haut niveau, a estimé qu'«aujourd'hui, on peut affirmer que tout favorise nos deux pays à avoir une relation forte, mutuellement bénéfique en ce qu'elle est confortée par l'appartenance méditerranéenne, la proximité géographique, la communauté de destin, les repères historiques partagés mais plus fondamentalement par les promesses d'avenir». Sur le plan économique M. Sellal a soutenu, selon l'APS, que l'Algérie et l'Espagne se positionnent comme des partenaires économiques «importants».«Avec un volume global d'échanges commerciaux qui a avoisiné, ces deux dernières années, les 15 milliards de dollars, l'Algérie et l'Espagne se positionnent, désormais, comme des partenaires économiques importants car il existe entre nos deux pays un vaste gisement de potentialités à exploiter en commun, hors énergie.» Le Premier ministre a affiché son satisfecit quant à la coopération qui «s'est raffermie de manière appréciable entre les deux pays» à travers une présence «accrue» des entreprises espagnoles dans divers secteurs, tels que les travaux publics et infrastructures, les transports, les ressources en eau et la PME/PMI.Dans ce contexte, dix accords de coopération ont été signés entre les deux pays, en plus de la mise en ?uvre des programmes exécutifs de coopération dans les domaines de l'éducation, de l'agriculture, de la pêche, des archives et des sports. D'après M. Sellal, des mémorandums d'entente seront également paraphés pour impulser la coopération dans les domaines de la jeunesse, de la santé, des infrastructures, des transports et du développement des technologies industrielles.Dans le chapitre international, les crises libyenne et malienne se sont invitées a ce sommet. A l'entame des travaux, M. Sellal a rappelé que «l'Algérie est attachée à une solution politique en Libye dans le cadre d'un dialogue inclusif entre toutes les parties libyennes, à l'exception des groupes terroristes et ce, pour permettre à la Libye de préserver sa cohésion, sa souveraineté et son intégrité territoriale».Pour M. Sellal, il est important que l'Algérie, l'Espagne et la communauté internationale puissent ?uvrer à «la mise en place urgente d'un gouvernement d'union nationale en Libye comme acte décisif de résolution de la crise libyenne». Le Premier ministre a également exprimé sa satisfaction quant à la coopération développée entre l'Algérie et l'Espagne en matière de lutte contre le terrorisme, l'extrémisme et la criminalité transnationale organisée.