Algérie

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L'Irak, disait-on souvent, ou du moins le croyait-on, a réduit la violence qui s'est développée sur l'ensemble de son territoire peu de temps après la chute de l'ancien régime entraînant la fin du pouvoir hégémonique exercé par la minorité sunnite. Et comme s'il en fallait une preuve, les partisans de cette thèse évoqueront le départ des troupes américaines en 2011. Sauf que le lien en question est faux, ce pays demeurant engagé dans une espèce de spirale infernale. Il est question de guerres opposant les Irakiens entre eux, donnant même lieu à des épurations ethniques et, dans cet ordre d'idées, à une reconfiguration démographique liée à un déplacement forcé de populations. Ce qui s'y passe est d'une extrême gravité et rien ne semble pouvoir l'empêcher. Hier encore, une série d'attentats, faisant pas moins de 24 tués, est venue le rappeler aux Irakiens et le contexte, celui d'élections provinciales devant se tenir dans moins d'une semaine, n'y est probablement pour rien.
Ce ne sont pas les lois de la guerre, mais celles d'un ordre que les Irakiens n'arrivent pas à cerner, sauf s'il s'agit pour eux de déplorer les fractures ethniques et même confessionnelles qui caractérisent désormais leur pays. En vérité, tout le monde s'oppose à tout le monde, comme en atteste la crise des institutions irakiennes, comme l'atteste justement le calendrier électoral puisque le vote ne se déroulera que dans douze provinces sur les dix-huit que compte le pays, l'exception étant due à des raisons strictement politiques.
A cela s'ajoute la crise politique qui affecte l'Irak, à vrai dire depuis des années et non pas seulement depuis que le pouvoir a changé de mains. C'est peut-être l'explication la plus facile, mais elle reste néanmoins fausse. Par ses dérives autoritaires, le Premier ministre, Nouri Al Maliki, a en quelque sorte réussi l'exploit de renforcer l'opposition jusque et y compris dans la majorité chiite, ce qui ôte, ou du moins atténue le prétexte confessionnel décidément bien présent, mais surtout bien commode pour tout justifier, y compris ce qui ne peut l'être.
Ce qui veut dire alors que l'Irak se trouve aujourd'hui dans un état déplorable, avec une Constitution qui autorise le fédéralisme, des institutions en panne, un pouvoir très contesté, mais aussi une violence qui a, il est vrai, baissé d'intensité, mais qui hante les Irakiens. La bataille pour le pétrole avec les provinces kurdes en est une preuve.
En fait, cette région échappe déjà au contrôle de l'autorité centrale, en gérant elle-même ses propres affaires et en entretenant les relations qu'elle veut avec les partenaires qu'elle seule choisit. Et quand cela ne suffit pas, elle prive de ressources l'autorité centrale. C'est aussi la caractéristique d'un pays au bord de l'éclatement. L'autre signe est cette guerre au plus haut niveau puisqu'elle oppose M. Al Maliki et son vice-président, Tarek Al Hachimi, accusé d'avoir dirigé des escadrons de la mort. Quelle qu'elle soit, une élection ne règlera pas les problèmes de l'Irak. Quel avenir alors '


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