Solvabilité des entreprises

Dans sa dernière note d'évaluation du risque des entreprises, l'assureur-crédit français Coface a dégradé l'économie algérienne qui a vu sa note baisser passant de B (risque assez élevé) à C (risque élevé). La Coface a expliqué cette dégradation par la forte dépendance du pays aux hydrocarbures, le ralentissement de la croissance en raison de la baisse des dépenses publiques en 2016 et la faiblesse des flux des IDE n'excédant pas 1% du PIB. En effet, l'Algérie réalise la quasi-totalité de ses recettes en devises grâce aux exportations des hydrocarbures et finance son budget de la fiscalité pétrolière ce qui n'est pas une nouveauté dans l'analyse du risque. Mais, l'assureur français a conjugué l'amenuisement des recettes des exportations, dû à la dégringolade des prix du pétrole et au manque d'attractivité du pays pour les investissements directs étrangers, pour baisser la note de l'Algérie. Il l'a déjà fait en janvier où la note de l'Algérie est passée de A4 (risque convenable) à B. Il convient de noter que cet organisme français évalue pour le compte des entreprises françaises la solvabilité de leurs clients en France et dans le monde. Spécialisée dans l'assurance-crédit qui couvre les entreprises contre le risque de défaillance de leurs clients auxquels elles accordent des délais de paiement, la Coface met ainsi les entreprises algériennes importatrices dans l'embarras. La dégradation de la note de l'Algérie pourrait amener les fournisseurs des importateurs algériens à réduire les délais de paiement qu'ils leur accordent habituellement, voire exiger un paiement à l'avance.