Solution globale

Ce n'est pas la première fois qu'Air Algérie traverse une zone de turbulences. Si le crash du 24 juillet dernier est l'un des événements les plus douloureux qu'a vécu la compagnie depuis sa création, il n'en constitue pas moins l'alerte la plus sérieuse sur les conséquences de la gestion politique de l'entreprise. On peut chercher les responsabilités ayant été à l'origine de la catastrophe aérienne, du contrat d'affrètement jusqu'au choix porté sur la compagnie étrangère. Il va certainement s'en trouver des coupables de négligences et de laisser-aller criminel.La justice doit frapper fort afin que ce genre d'accident grave, engendrant des dizaines de victimes et des familles en deuil probablement traumatisées à vie, ne se reproduise plus jamais. Mais dans le même temps, il faudrait aller au-delà. Quelle est la part de responsabilité de l'état ' Pourquoi Air Algérie n'a jamais pu avoir l'ambition d'une compagnie internationale ' Pourquoi a-t-elle été empêchée d'ouvrir des lignes très rentables alors que le gouvernement a autorisé des compagnies étrangères à le faire ' Pourquoi Air Algérie souffre de sureffectif alors que son plan de charge recommande une gestion prudente des ressources 'Tant de questions qui se posent et dont la réponse n'est pas forcément chez le premier responsable de la compagnie. Elle est certainement ailleurs. D'où la nécessité d'une réflexion globale qui devrait intégrer l'avenir immédiat d'Air Algérie en tant qu'entreprise économique au vrai sens du terme pour en finir avec les interférences en tous genres ainsi que sa place régionale dans le transport aérien. À défaut d'une stratégie globale, toutes les décisions qui pourront être prises à la suite du crash du 24 juillet ainsi que des incidents inexpliqués de ces derniers jours ne serviront pas à régler les problèmes qui, au-delà des changements de personnes, seront toujours là pour empoisonner la vie des passagers.NomAdresse email