Algérie

Soltani s'est moqué de Mokri



La lutte s'intensifie entre les chefs des deux ailes au sein du Mouvement de la société de paix et s'est élargie jusqu'à l'espace public. La lutte fratricide silencieuse au sein du MSP s'est publiquement déclarée à l'occasion de la tenue du conseil de la choura samedi, pour trancher sur une participation à la prochaine présidentielle dans une proposition qui a attiré l'aile des partisans de la participation, contre une forte retenue de l'état major du mouvement qui refuse d'embarquer dans ce train visant à placer le parti sur un nouvel échiquier politique. Aboudjerra Soltani a déclaré que Abderrezak Mokri n'a pas l'allure d'un président. C'est pour cela que son parti a choisi de ne pas participer. Une guerre est déclarée entre le président du MSP Abderrezak Mokri et son prédécesseur Aboudjerra Soltani et l'espace public s'est transformé en une scène de bataille entre deux des éminents hommes du mouvement, surtout après que Mokri a réintégré Abdelmadjid Menacera qui, à son tour, a ramené son clan au mouvement. Cela pourrait être une faute impardonnable pour Mokri si les partisans de la participation venaient de gagner. Soltani a affirmé que si le MSP ne participe pas, il sera remplacé par un autre parti, faisant allusion au parti El-Binaa d'Abdelkader Bengrina. Depuis le « départ » de Nahnah, le fondateur du parti, rien de particulièrement intéressant n'est venu faire de cette formation un parti acceptable pour les Algériens. Qu'à cela ne tienne, les partis islamistes font dans la surenchère, de ceux qui iront, clopin-clopant, au devant d'une situation chaotique, et ils la supportent malgré tout. Les supports politiques qui impliquent, les deux personnalités, ne subodorent aucune implication, d'aucune sorte, qui puisse permettre une entente. Ce n'est pas une neutralisation, souveraine et patentée de l'autorité qui ne trouve nulle personne au-devant de la scène MSP. Il s'agit de moult convenances, d'une foultitude de motions, d'une multitude de promesses toutes inopérantes qui se télescopent jusqu'à ne plus pouvoir trouver place pour astreindre un peuple à y croire. Le peuple algérien, qui en a vu d'autres, ne saurait y pendre part, ni croire en leurs lubies. La culbute qu'ils enregistrent dorénavant, ne peut être hasardeuse, elle provient de l'inimitié traditionnelle qui divise les ennemis intimes. C'est pourquoi, Aboudjerra Soltani et Mokri jouent à qui perd gagne, avec le sigle de leur parti. Mais le parti, qu'il soit islamiste ou musulman la nuance est de taille, il doit s'armer de patience, parce que l'Algérie vaut toutes les teintes possibles.


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