Soltani revient sur la présidentielle de 2009

«L’annonce de la candidature de Bouteflika interviendra en février ou mars» Selon le président du Mouvement de la société pour la paix, Aboudjerra Soltani, qui l’a déclaré ce jeudi sur les ondes de la radio chaîne II, «le président Bouteflika annoncera sa candidature à la prochaine présidentielle fin février ou début mars de l’année prochaine». Sur le bilan des deux mandats du président Bouteflika, le patron du MSP n’a pas usé de détours pour le qualifier de «positif dans l’ensemble». Et d’arguer que «ces dix dernières années ont permis de jeter les bases d’une assise pour se lancer dans l’édification de l’avenir». L’orateur donnera également d’autres arguments, notamment «le fait d’avoir pu rembourser la dette extérieure est à lui seul un motif de fierté». Pour Soltani, le prochain président de la République «doit jouir d’une légitimité et d’un passé historique, et œuvrer à assurer le développement national global. Les personnalités nationales de différents courants politiques qui remplissent les conditions légales et constitutionnelles, sont appelées à participer à ce scrutin. Ce rendez-vous électoral leur offre en effet une réelle opportunité pour réinvestir la scène politique et mettre leurs idées et programmes à l’aune de la concurrence». Et de noter dans la foulée qu’un comité a été chargé du travail de sensibilisation afin de préparer les conditions politiques pour la campagne électorale. «Il s’agit d’une démarche destinée à limiter l’abstention», explique-t-il. Justement, concernant le grave problème de l’abstention, phénomène qui constitue la bête noire des partis politiques, l’intervenant dira que «le peuple algérien est tenu d’assumer ses responsabilités quant à sa participation à l’élection présidentielle; c’est à lui que revient la parole et c’est à lui de s’exprimer sur une question qui engage l’avenir du pays». Interrogé ensuite à propos des garanties qu’offre ce scrutin, l’intervenant dira que «cela ne doit pas être préoccupant du moment que l’élection se déroule dans un cadre transparent et loyal et que le peuple demeure souverain dans le choix de ses gouvernants». Quoi qu’il en soit, le président du MSP exprimera par la suite sa conviction que l’élection présidentielle se déroulera dans les meilleures conditions qui soient. Aussi et sur la question de la présence d’observateurs internationaux, exigée par certaines formations politiques, à l’image du RCD, Soltani dira que «tout candidat est en droit de solliciter leur présence». Questionné sur un autre plan, celui de la situation sociale du pays, le président du MSP a indiqué que «malgré les signes positifs sur l’amélioration de la situation sociale, celle-ci a néanmoins besoin d’un nouveau programme pour éliminer certains aspects négatifs tels la corruption et le phénomène des harraga». Sur les questions inhérentes à la situation interne de sa formation politique, Soltani précisera qu’»aucune division ne subsiste dans les rangs du mouvement, d’autant que l’opération de structuration s’est déroulée au niveau de toutes les wilayas du pays et a même touché la communauté nationale à l’étranger, sans heurt ni contestation. Le MSP est un parti indivisible: il est un et uni. Et toute expression et tout dialogue, en dehors des cadres réglementaires du mouvement, sont considérés comme nuls et non avenus, et sont donc rejetés car ils n’ont aucun intérêt ni pour ses militants ni pour ses instances». Dans ce cadre, il saisira l’occasion pour lancer un ultime appel en direction de ceux qui se sont absentés de la réunion du conseil consultatif «à revenir sur le droit chemin», avant la tenue, en janvier prochain, de la prochaine session du conseil. Quoi qu’il en soit le patron du MSP pense que son parti ira uni à l’élection présidentielle et s’exprimera d’une seule voix. Samira Illoul