Algérie

Soltani justifie son choix



Confortés par le retour en force de leurs homologues dans la région du Maghreb, en pensant qu'ils bénéficieront des mêmes conditions, les islamistes en Algérie ne veulent pas perdre une minute dans leur course sans merci vers les législatives de mai prochain, pour arracher la victoire et remporter le maximum de sièges à la prochaine assemblée.A peine l'appel lancé pour une unification du courant islamiste, au sein d'une liste électorale commune, que trois partis dudit courant, à savoir Nahdha, El-Islah et le MSP ont annoncé, il y a quelques jours leur intention, de former des listes communes. Une initiative qui n'est pas passée inaperçue aux yeux de plusieurs politologues, expliquant que les leaders de la mouvance islamiste sont rongés par la crainte de ne pas faire long feu au prochain scrutin, ce qui les amènent à composer entre eux, en dépit de leurs divergences de points de vue. «Le groupent politique» composé de Nahdha, El-Islah et du MSP, et dont la formation a fait couler beaucoup d'encre, annoncera sa naissance aujourd'hui, selon le leader du MSP, Bouguerra Soltani. Une annonce faite lors d'une conférence de presse organisée lundi, dans un hôtel à Constantine. La «charte» de ce regroupement et son «communiqué commun» seront présentés au courant d'une cérémonie officielle, dira M. Soltani. D'après lui, la volonté de combattre la fraude a motivé l'idée de «constituer un bloc islamique», dont la mission principale sera d'aider les électeurs à choisir leurs représentants «loin du trouble» que peut susciter l'agrément de nouveaux partis et la multiplication des listes de candidats et d'avoir une «lecture claire» des programmes présentés. «Agir au sein d'un regroupement avec d'autre partis politiques constitue, aujourd'hui, une nécessité pour le MSP qui a de tout temps opté pour le travail en groupe». Un étonnant retournement de situation, puisque après son retrait de l'alliance présidentielle, il avait déclaré qu'il «ne ferait d'alliance avec aucun parti». Modérant ses propos cette fois-ci, il annonce que la victoire des islamistes n'est pas «un pronostic, mais une hypothèse envisageable, puisée d'une réalité internationale vécue. Pour lui, «il n'y a pas de raison pour que le courant islamique qui a obtenu un succès éclatant dans des pays arabes voisins, n'en fasse pas de même en Algérie». Le président du MSP a indiqué que ce «bloc politique» défendra un «programme commun», loin des calculs individuels, en affirmant que les algériens ont eu leur «overdose» du système de «l'alternance FLN-RND, se disant «confiant» en la justice qui veillera pour la «première fois en Algérie, sur le bon déroulement du scrutin». Les Algériens ne sont pas prêts pour revivre une autre décennie noire, qui est restée ancrée dans toutes les mémoires, et il faudra beaucoup plus que des promesses et des affirmations aux islamistes pour dissiper le fantôme de l'islamophobie et le danger du fanatisme islamiste.


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