Algérie

SOLTANI À L'OUVERTURE DU MAJLISS ECHOURA DU MSP : «Nous ne voulons pas d'une Constitution d'urgence»



SOLTANI À L'OUVERTURE DU MAJLISS ECHOURA DU MSP : «Nous ne voulons pas d'une Constitution d'urgence»
Le Mouvement de la société pour la paix réunit, depuis hier, une session extraordinaire de son Majliss Echoura. L'occasion pour Aboudjerra Soltani de lancer quelques messages politiques.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Le président du Mouvement de la société pour la paix a critiqué, hier, la méthode imposée par le chef de l'Etat depuis avril 2011 pour engager les réformes politiques. «Nous étions particulièrement optimistes lorsque le président Bouteflika avait prononcé son discours du 15 avril 2011. Mais nous nous sommes vite rendu compte que le processus avait été inversé. Le président aurait dû procéder à la révision de la Constitution puis engager des réformes à travers de nouvelles lois. Mais il a inversé la pyramide. Il a fait voter 13 lois, dont certaines contradictoires, que beaucoup veulent amender», a déclaré Aboudjerra Soltani à l'ouverture de la session extraordinaire du Majliss Echoura du MSP. Il a dénoncé l'absence de transparence dont font preuve les personnalités en charge du processus de réformes. «Nous aurions voulu que les mesures proposées par les partis politiques et les personnalités lors des consultations politiques soient rendues publiques. Nous aurions voulu voir ce qui a été proposé. Mais nous savons que la grande majorité des intervenants est pour l'instauration d'un système parlementaire.» Soltani, qui semble persuadé que Bouteflika ne se représentera pas en 2014, estime inapproprié de procéder à une révision constitutionnelle à 12 mois de l'élection présidentielle. «C'est une Constitution qui n'intervient pas dans le temps de jeu réglementaire. On veut l'imposer dans les prolongations (…) Mais nous sommes contre une Constitution d'urgence, une Constitution de transit, d'interventions et de dérogations. Nous sommes également contre une Constitution taillée sur mesure pour un individu ou un parti politique», a-t-il insisté. Sur un ton ironique, il a souligné que Bouteflika est aujourd'hui incapable de «finir ses quinze années de règne sur des échecs». Notons que cette session extraordinaire du Conseil consultatif est la dernière avant la tenue du 5e congrès ordinaire du Mouvement de la société pour la paix qui doit s'ouvrir début mai. Durant cette session qui s'achèvera aujourd'hui, les membres du Majliss Echoura auront à étudier et débattre une partie des textes qui seront soumis aux congressistes.


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