Les familles nécessiteuses, à travers les différentes localités du pays, passent leur Ramadhan le plus éprouvant depuis quelques années. Elles sont contraintes d'attendre longtemps sans que l'aide promise par l'Etat n'arrive et sans même que des responsables locaux n'osent expliquer les raisons de ce retard préjudiciable. Après douze jours, aucun couffin n'a été distribué dans certaines localités enclavées, alors que l'anarchie, le favoritisme et l'amputation des couffins de certains produits demeurent le principal
«cachet» de l'opération dans les autres cités et villages. Les démunis se sont à maintes reprises révoltés contre les dépassements et irrégularités qui ont, jusque-là, émaillé cette action de solidarité annoncée, comme chaque année, en pompe par les pouvoirs publics. A plus d'une dizaine de jours de l'avènement du mois sacré, des responsables, aussi bien au niveau central que local, affichaient la disponibilité des services concernés ( DAS et APC) à effectuer l'opération dans un climat d'organisation et de sérénité. On déclarait même que les listes des bénéficiaires ont été assainies et que seuls les vrais nécessiteux auront accès à cette aide circonstancielle de l'Etat. Toutefois, la réalité sur le terrain est toute autre. Tout indique que les discours ne sont plus que des mots creux et que les promesses ne sont nullement traduites en faits concrets. En cette période de grande canicule, des familles entières attendent pendant de longues heures devant les sièges des APC, des DAS ou même devant les bureaux de postes dans l'espoir d'obtenir le précieux couffin. Dans plusieurs communes des wilayas de Bouira, Djelfa, Laghouat, Sidi Bel Abbes, Jijel, Tébessa etc, les services concernés n'ont même entamé l'opération de solidarité, prétextant que le nombre des nécessiteux dépasse de loin la quantité des couffins disponibles. On préfère alors laisser tous les pauvres sur leur faim, plutôt que de provoquer la colère et l'émeute. Dans d'autres wilayas, l'injustice a même poussé des nécessiteux à des actes désespérés. C'est le cas d'un jeune de 29 ans qui s'est immolé par le feu, lundi, dans l'APC de Sedrata, à Souk Ahras, suite au refus de son dossier par un employé chargé de la distribution du couffin. Après avoir tenté vainement de convaincre son interlocuteur de sa situation de pauvreté extrême, le misérable citoyen n'a trouvé d'autre moyen que de se brûler et il a vite été transféré à l'hôpital pour des soins. Son cas est jugé très critique. Dans la localité de Fenda, à Tiaret, des centaines de riverains se sont, dimanche, attaqués à un centre de distribution des couffins et une bagarre générale s'est déclarée entre eux pour départager les quelques 1500 colis alimentaires. L'intervention des forces de l'ordre a encore aiguisé la colère des citoyens et de violents affrontements ont eu lieu, faisant plusieurs blessés. Après une longue attente, les démunis ont procédé à «arracher leur droit par la force». Les mêmes scènes ont été observées dans diverses localités de Sidi Bel Abbès à cause du retard enregistré dans la distribution des colis. Cette année, le ministère de la Solidarité nationale s'est dégagé de toute responsabilité en matière de suivi et de contrôle de l'opération. «Nous ne sommes pas responsables du sort réservé aux colis que nous distribuons aux wilayas. Notre action relève d'un acte de solidarité», a souligné récemment, Smaïl Benhabylès, secrétaire général du ministère. Les responsables locaux avouent leur incapacité à gérer la situation, le ministère s'en lave les mains et il reste aux démunis qu'à attendre et espérer recevoir un colis avant la fin du Ramadhan.
Les familles nécessiteuses, à travers les différentes localités du pays, passent leur Ramadhan le plus éprouvant depuis quelques années. Elles sont contraintes d'attendre longtemps sans que l'aide promise par l'Etat n'arrive et sans même que des responsables locaux n'osent expliquer les raisons de ce retard préjudiciable. Après douze jours, aucun couffin n'a été distribué dans certaines localités enclavées, alors que l'anarchie, le favoritisme et l'amputation des couffins de certains produits demeurent le principal
«cachet» de l'opération dans les autres cités et villages. Les démunis se sont à maintes reprises révoltés contre les dépassements et irrégularités qui ont, jusque-là, émaillé cette action de solidarité annoncée, comme chaque année, en pompe par les pouvoirs publics. A plus d'une dizaine de jours de l'avènement du mois sacré, des responsables, aussi bien au niveau central que local, affichaient la disponibilité des services concernés ( DAS et APC) à effectuer l'opération dans un climat d'organisation et de sérénité. On déclarait même que les listes des bénéficiaires ont été assainies et que seuls les vrais nécessiteux auront accès à cette aide circonstancielle de l'Etat. Toutefois, la réalité sur le terrain est toute autre. Tout indique que les discours ne sont plus que des mots creux et que les promesses ne sont nullement traduites en faits concrets. En cette période de grande canicule, des familles entières attendent pendant de longues heures devant les sièges des APC, des DAS ou même devant les bureaux de postes dans l'espoir d'obtenir le précieux couffin. Dans plusieurs communes des wilayas de Bouira, Djelfa, Laghouat, Sidi Bel Abbes, Jijel, Tébessa etc, les services concernés n'ont même entamé l'opération de solidarité, prétextant que le nombre des nécessiteux dépasse de loin la quantité des couffins disponibles. On préfère alors laisser tous les pauvres sur leur faim, plutôt que de provoquer la colère et l'émeute. Dans d'autres wilayas, l'injustice a même poussé des nécessiteux à des actes désespérés. C'est le cas d'un jeune de 29 ans qui s'est immolé par le feu, lundi, dans l'APC de Sedrata, à Souk Ahras, suite au refus de son dossier par un employé chargé de la distribution du couffin. Après avoir tenté vainement de convaincre son interlocuteur de sa situation de pauvreté extrême, le misérable citoyen n'a trouvé d'autre moyen que de se brûler et il a vite été transféré à l'hôpital pour des soins. Son cas est jugé très critique. Dans la localité de Fenda, à Tiaret, des centaines de riverains se sont, dimanche, attaqués à un centre de distribution des couffins et une bagarre générale s'est déclarée entre eux pour départager les quelques 1500 colis alimentaires. L'intervention des forces de l'ordre a encore aiguisé la colère des citoyens et de violents affrontements ont eu lieu, faisant plusieurs blessés. Après une longue attente, les démunis ont procédé à «arracher leur droit par la force». Les mêmes scènes ont été observées dans diverses localités de Sidi Bel Abbès à cause du retard enregistré dans la distribution des colis. Cette année, le ministère de la Solidarité nationale s'est dégagé de toute responsabilité en matière de suivi et de contrôle de l'opération. «Nous ne sommes pas responsables du sort réservé aux colis que nous distribuons aux wilayas. Notre action relève d'un acte de solidarité», a souligné récemment, Smaïl Benhabylès, secrétaire général du ministère. Les responsables locaux avouent leur incapacité à gérer la situation, le ministère s'en lave les mains et il reste aux démunis qu'à attendre et espérer recevoir un colis avant la fin du Ramadhan.
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Posté Le : 04/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ahmed Haniche
Source : www.lemidi-dz.com