Algérie

Solidarité : L'heure des évaluations


« La politique de solidarité nationale continuera de bénéficier de toute l'attention nécessaire des pouvoirs publics. Elle devra permettre de traiter judicieusement les effets inégalitaires observés dans la société et favoriser la justice sociale». C'est en ces termes que le président de la République a rappelé l'importance qu'il accorde au secteur de la solidarité nationale.

Intervenant à l'issue de l'audience consacrée au secteur de la solidarité nationale, de la famille et de la communauté nationale à l'étranger, le chef de l'Etat s'est dit convaincu que les actions de solidarité les plus efficaces seront celles qui se conjuguent avec une croissance économique soutenue et durable et, qu'à ce titre, les programmes de développement ambitieux engagés permettront au plus grand nombre de citoyens d'accéder à la création de leur propre revenu dans la dignité, faisant reculer progressivement et durablement le nombre de démunis dans notre pays. Bouteflika a rappelé que «dans tous les cas de figure, le soutien de l'Etat sera maintenu et renforcé au profit notamment des personnes à faible revenu, vulnérables ou démunies, tout en insistant sur la nécessité d'une évaluation permanente du programme».

Toujours dans ce cadre, le président de la République a souligné qu'une connaissance rigoureuse des personnes éligibles aux différents dispositifs de solidarité mis en place, ainsi que les réponses appropriées à la situation multiforme de personnes en difficulté sont des axes importants dans les stratégies de solidarité sociale à mettre en oeuvre à l'avenir dans la plus grande transparence. Le premier magistrat a lancé un appel au mouvement associatif pour s'impliquer davantage pour sensibiliser le maximum de citoyens afin de promouvoir en commun les impératifs d'entraide et de solidarité.

Enfin, concernant la communauté algérienne établie à l'étranger, Bouteflika a demandé «à ce qu'elle continue de bénéficier d'une attention et d'un soutien particuliers des pouvoirs publics ainsi que de leur disponibilité à répondre favorablement aux souhaits des membres de notre communauté qui se proposent à apporter leur contribution dans les différents domaines inscrits dans la stratégie de développement du pays».

Avant l'intervention du président de la République, il a été procédé à la présentation et à l'examen des données relatives à la mise en oeuvre de la politique de solidarité nationale de protection et d'action sociale. Cette approche de la politique sociale s'intègre dans une démarche globale de lutte contre la précarité, notamment à travers la solidarité nationale par le soutien direct, en tant que politique de développement social, et qui cible, entre autres, les personnes âgées sans ressources et sans attaches familiales, les personnes handicapées, les femmes chefs de ménages, au moyen d'une allocation forfaitaire de solidarité qui a été revalorisée de 1.000 à 3.000 DA.

Cette politique vise aussi le suivi et l'accompagnement des jeunes en danger moral et les SDF au niveau de structures adaptées.

Afin d'encourager les actions ciblant les enfants présentant un handicap, un programme en cours de réalisation qui concerne 139 structures d'un coût global de 8,5 milliards DA visant à élargir les capacités d'accueil de cette frange de la société a été initié par le ministère. Pour la réussite des différents programmes, il a été créé trois centres nationaux de formation dans le handicap, et deux annexes de formation d'éducateurs dans le handicap.

Enfin, les dispositifs d'emplois alternatifs (ESIL, TUP-HIMO et IAIG) ont permis le placement de plus de 500.000 personnes au 31 décembre 2007 et plus de 400.000 personnes pour le seul premier semestre 2008. Une enveloppe de 100 milliards DA a été consentie par l'Etat au soutien des démunis, aux handicapés et aux titulaires de faibles revenus, au titre de l'année 2008, contre une enveloppe de 31 milliards en 1999. Au total l'ensemble des transferts sociaux du budget de l'Etat ont atteint le montant de 1.083 milliards de DA en 2008, soit 13,60 % du PIB du pays, contre 254 milliards DA 1999, soit 7,85 % du PIB, soit le quart du budget de l'Etat.




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