Algérie

Solidarité Impossible



Le siège des Nations unies est redevenu le terrain de batailles pour les grandes causes, comme il l'avait été dans les épiques années 60-70. Le raccourci est cette fois-ci donné par les Palestiniens, exaspérés et excédés d'être les jouets de l'histoire et de voir que les grandes démocraties autoproclamées n'ont d'yeux que pour leur ‘'bébé'', Israël, qu'elles défendent contre vents et marées, même quand il terrorise et massacre les Palestiniens. A l'ONU, c'est pratiquement le branle-bas de combat à l'occasion de l'Assemblée annuelle, depuis que le président de l'Autorité palestinienne a annoncé la semaine dernière qu'il allait soumettre à l'Assemblée générale la demande d'admission de la Palestine comme membre de l'organisation. Depuis, les pressions pleuvent, les menaces aussi.
Les énormes pressions occidentales pour que les Palestiniens fassent marche arrière et ne déposent pas cette demande qui va être soumise au Conseil de sécurité, montrent où l'hypocrisie occidentale peut aller pour empêcher les peuples opprimés à reprendre leurs droits. Les vrais, pas ceux distribués dans les officines de leurs services de sécurité, qui se chargent ensuite de monter des ‘'révolutions'' et des contre-révolutions pour fabriquer le nouveau féodalisme version 3e millénaire.
Non, avec l'attitude des Palestiniens, c'est tout ce vernis de la modernité, de la démocratie défendue là où les gros appétits financiers sont menacés, qui saute, qui explose devant la réalité des faits. Bien sûr, les Etats-Unis, premiers et principaux défenseurs de l'Etat terroriste d'Israël, font tout pour persuader les Palestiniens de faire marche arrière. Obama a même invité hier soir Mahmoud Abbas à une franche discussion dans ce but.
La diplomatie triangulaire, qui avait si bien fait tomber le régime Kadhafi, s'est mise en branle pour refroidir les Palestiniens. Paris, Londres et Washington sont entrés en discussions intenses pour trouver une issue au problème que pose la demande palestinienne de la reconnaissance d'un vrai Etat de Palestine, membre de l'ONU. Et c'est tout l'Etat sioniste qui devient fébrile, menace et montre sa vraie nature. Et si, dans les territoires occupés, les manifestations de soutien se multiplient, comme lors d'un fameux 11 décembre 1960 en Algérie, le silence des capitales arabes devient problématique. Certes, des pays comme l'Algérie et ceux amis des Palestiniens vont défendre cette cause juste et noble, mais le problème est cette navrante absence de coordination entre les pays arabes pour parler d'une seule voix.
Bien sûr, il y a la Ligue arabe, mais sa voix reste pour le moins assez diffuse dans ce dossier qui aurait mérité qu'il soit mieux géré, mieux pris en compte par l'unique organisation qui peut vraiment faire quelque chose, si ses membres étaient unis, pour faire plier et courber l'échine à Israël. Dommage qu'il y ait tant de divisions arabes face à tant d'unions des Occidentaux. Quel gâchis, n'est-ce pas '
La leçon vient de Norvège : ‘'Nous avons mis au point une proposition très solide pour l'économie, un solide bulletin de naissance pour les institutions de l'Autorité palestinienne. Et s'il y avait un Etat, les Palestiniens pourraient l'administrer. Point final», lance aux uns et aux autres le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Stoere. Belle leçon de solidarité devant le désert arabe.


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