Algérie

Solidarité avec les étudiants algériens du Canada



Une vaste opération de solidarité est organisée par la communauté algérienne pour venir en aide aux étudiants algériens au Canada. Cet élan de solidarité fait suite à la perte d'emploi pour nombre d'entre eux qui, eu égard à leur statut d'étudiant étranger, n'ouvrent pas droit aux aides publiques. Il faut par exemple que l'étudiant étranger ait gagné au moins 5 000 dollars dans un emploi "assuré" lors de la dernière année fiscale pour qu'il ait droit à l'aide d'urgence du gouvernement fédéral.Or, avec un travail à temps partiel, souvent payé au salaire minimum, ce n'est pas évident. "Le nombre d'étudiants algériens inscrits dans les universités du Québec à l'automne 2018 est de 608", a indiqué Bryan St-Louis, responsable des relations de presse au ministère québécois de l'Education et de
l'Enseignement supérieur. Il s'agit de données provisoires, a-t-il précisé. Ce qui suppose que les étudiants algériens sont beaucoup plus nombreux. Beaucoup aussi sont inscrits dans les universités de l'Ontario. La pandémie de Covid-19 a poussé les gouvernements fédéral et provinciaux à prendre des mesures radicales pour freiner la propagation de l'épidémie.
La fermeture des centres commerciaux, des universités, des résidences universitaires, des écoles?, ainsi que le confinement de la population font que les étudiants étrangers se retrouvent du jour au lendemain sans ressources, et sans emploi pour ceux qui en avaient. Des groupes Facebook animés par des hirakistes ont lancé l'idée de venir en aide aux étudiants. Et, au bout de quelques clics, l'opération a fait tache d'huile. Des commerces algériens sont mis à contribution.
Nombre d'internautes ont référé des banques alimentaires où il est possible de s'approvisionner gratuitement. Des familles préparent des repas supplémentaires pour les offrir aux étudiants. D'autres les parrainent carrément, en les hébergeant momentanément, le temps que la crise de Covid-19 passe. Pour sa part, le Congrès des Kabyles du Canada (CKC) a lancé une collecte de fonds pour les étudiants non résidents.
La collecte de sociofinancement ambitionne d'amasser 25 000 dollars. Auparavant, l'organisme a mis en place une cellule de crise à cet effet. Evoquant une situation précaire de cette frange de la communauté, le CKC note que les étudiants "ont perdu leur travail et sont loin de leurs familles en ces moments de confinement et de crise unique en son genre".



De Montréal : Yahia Arkat


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