Qu'avons-nous tellement fait et plus particulièrement qu'avaient-ils fait au sommet du pouvoir durant des décennies pour nous retrouver dans cette situation où il est à se demander si réellement la cohésion a existé dans la série des cohabitations et des successions au pouvoir 'Au vu des hostilités que s'échangeaient ceux qui ont fait partie, à un moment ou à un autre du pouvoir et ensemble encore, la question ne devrait plus de se poser de savoir pourquoi toutes les élections successives, comme il en est de même également des différentes phases du dialogue, des différentes démarches dont il a été souvent fait mention, mais qui n'ont pas empêché d'autres menaces de survenir avec force, n'ont pas réussi à mettre fin à la violence, à restaurer la paix, à asseoir la pratique de la tolérance, à initier sans échec la démocratisation, à moderniser nos comportements, à améliorer la situation du «droit», à relancer l'économie. Si les causes ne sont pas précisément identifiées, inventoriées, évaluées, comment parvenir à mettre en ?uvre les thérapies requises, si non à continuer à faire de l'entretien des crises pendant que les ressources en hydrocarbures s'épuisent sans que le développement ne soit au rendez-vous, ce qui revient à dire que nous approchons de la situation du «Biafra» comme le disait déjà Ouyahia pour mettre en garde sur la dépendance du pétrole comme mono produit à l'exportation. On a peut-être un peu trop tendance à croire que nos vulnérabilités sont créées de l'extérieur, la main étrangère, disions-nous, ou disaient-ils, alors qu'en réalité, les causes sont internes. Les éléments de division de la société ne sont pas internes à celle-ci. Ils lui sont parvenus d'ailleurs, d'en haut, et même que de l'histoire ne sont parvenues que les histoires alors que par ses objectifs, elle était censée rassembler et non fracturer. Faudrait-il d'abord solder le passé de tout compte afin de désintoxiquer le présent et de renforcer les défenses immunitaires des générations à venir quand on sait que même pour ce qui concerne l'avenir, pour les décennies à venir, il y en a qui voudraient encore s'asseoir sur la légitimité historique par filiation, c'est-à-dire encore sur les mêmes éléments de divisions transmis par filiation. Nous tenons peut-être là la clé de la sortie de crise et les raisons pour lesquelles nous serions toujours au bord du précipice.
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Posté Le : 03/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : H S L
Source : www.lnr-dz.com