Algérie

SOLAÏMAN Ibn ABDALLAH EL-KAMIL



SOLAÏMAN   Ibn ABDALLAH EL-KAMIL
Connu sous le nom de Sidi Slimane et de Moulay Slimane, il est mort en l’an 200 de l’Hégire(=814). Son tombeau est à Ain-el-Houtz, petite localité des environs de Tlemcen.

C’est le frère de Moulay Idris (Idris 1er, El Akbar), éponyme des Idrissides, enterré à Zerhoun (Volubilis).

Son père est Abdallah El Kamil, dit El Mahdh, ben El Haçan el mouthenna, ben El Haçan es- Sebt, ben Ali ben Abi Taleb et Fatima Ez-Zohra, fille de l’Envoyé de Dieu – Sur Lui Prière et Salut !-.

Abdallah El Kamil avait sept fils dont le benjamin était vraisemblablement Soulimane, probablement né entre 110 et 115 de l’hégire (=728-733)

Abdallah était naqib des Hassanides à Médine l’illuminée. Il avait notamment contribué à la chute de la dynastie contestée des Omeyyades. Celle-ci avait, estimait-on, usurpé le khalifat aux membres de la Famille (Ahl –el- beit).

L’aîné des fils de Abdallah El Kamil, Mohammed En- Nefs- ezzakiya avait été reconnu comme calife et Mehdi durant la période trouble de la fin de la seconde génération des Omeyyades, les Mérouanides..

Le premier calife abbasside, Djaafar- es -Seffah se substitua à Mohammed En nefs ezzakiya et s’installa à son détriment à la tête du califat. Il fit subir tant d’épreuves aux Alides, ses cousins, que ceux-ci finirent par se soulever. Il en assassina un grand nombre qu’il avait séquestré dans ses geôles.

Les Alides entreprirent alors une action de propagande dont Mohammed En-Nefs- ezzakiya était le cerveau. Pour cela, ils avaient épousé la doctrine zaydite, du nom du révolté husseinite, Zaid ben Ali Zine-el -Abidine qui s’était soulevé en 122 de l’Hégire contre l’Omeyyade Hisham ben Abd -el –Malek.

Mohammed En- Nefs- ezzakiya agissait dans la clandestinité. Il avait envoyé ses frères dans les coins les plus reculés de l’empire abbasside pour soulever les gens et les appeler à soutenir son action afin de récupérer le pouvoir et faire cesser les exactions abbassides contre les siens.

Il envoya ainsi son frère Solaïman au Maghreb, qui s’étendait, à cette époque de Tripoli à Tanger. Solaïman, bientôt suivi par son frère Idris, s’installa à Ain –el- Houtz, aux environs immédiats de Tlemcen, alors principauté kharidjite çofrite, dont Abou Qorra el yefrini était l’imam

Solaïman fit un travail remarquable pour convaincre les tribus zénètes de la justesse de son action en faveur des droits légitimes du Chef de l’opposition zaydite, Mohammed En-Nefs -ezzakiya. Après la fin tragique de celui-ci à Médine, assassiné par les agents abbassides, il continua son action en faveur de son autre frère Yahia qui avait installé un imamat au Deilem.

Après l’installation de l’imamat Idrisside au Maghreb, il s’occupa à consolider les bases de la religion musulmane parmi les Berbères auxquels il s’était pratiquement assimilé et qui l’avaient consacré Emir de leur ville. Il y réussit parfaitement selon les témoignages des historiens.

Durant son séjour initial dans la région de Tlemcen, il avait pris épouse auprès de la grande tribu des Maghraouas. Il eut un fils, Mohammed qui eut en apanage l’émirat de Tlemcen dans le fameux partage de l’empire d’Idris II, préconisé par Kenza, l’épouse d’Idris 1er. C’est à Ain-el-Houtz que s’installa Mohammed, à côté de son père Solaïman, oncle d’Idris II à qui il avait marié sa fille.

¨ Les enfants de Mohammed, petits-fils de Sulaiman ibn Abdallah El-Kamil, lui-même arrière-petit-fils d’Ali se répandirent à travers le Maghreb Central (Algérie actuelle). Ils en furent les[2]maîtres pendant plus d’un siècle et demi, de 172 à 319 de l’Hégire/913

Ils contribuèrent comme leur grand-père et ancêtre Solaïman à consolider le sunnisme et le rite malékite, à chasser les doctrines kharedjites dont ils combattirent ave succès les idées contraires à la foi.

1] G. Marçais : » La Berbérie au IXe siècle d’après El-Ya’coûbî – Revue Africaine N° 85- Année 1941-

Fascicules n° 386-387

[2] (1) Le Hâfiz Et-Tanasy est ici plus précis que Abd-er-Rahmân Ibn-khaldoun. Voir Berb, II, p [2]569




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