Soit elles sont inexistantes, soit d'cevantes Cantines scolaires : une autre plaie de l''cole alg'rienne

Corrélation - «Ventre affamé n'a pas d'oreilles ! » selon Emile Zola. En effet, une personne qui ne mange pas à sa faim ne peut rien entreprendre, surtout lorsqu'il s'agit de petits écoliers desquels on attend beaucoup en classe.Il y a lieu de signaler que si les cantines scolaires existent dans certaines écoles, ce n'est pas le cas de toutes notamment les écoles primaires. Interrogé, un homme d'un âge certain, père de famille, qui était en face d'une école primaire, nous a expliqué qu'il est père de deux enfants, un garçon et une fille, scolarisés dans une école primaire au Champ-de-Man'uvre.
Il déclare regretter que cette école ne soit pas dotée d'une cantine.
Cependant, cette situation ne dissuade pas pour autant notre interlocuteur de maintenir ses enfants dans cette école.
En effet, ce qui l'intéresse le plus, ce sont la qualité de l'enseignement dispensé et les compétences pédagogiques dont font preuve les enseignants. Il a ajouté qu'il a habité à Sidi M'hamed et y a suivi sa scolarité. Il en est de même pour ses enfants jusqu'à une date récente où il a dû déménager pour aller dans la commune de Baraki, à une dizaine de kilomètres d'Alger centre.
Malgré l'éloignement, notre interlocuteur déclare : «Je n'ai pas voulu perturber la scolarisation de mes enfants.
J'ai alors décidé de les accompagner, chaque jour, de Baraki à Sidi M'hamed. Certes, ce n'est pas une tâche facile mais, au moins, je peux être sûr que leur niveau ne va pas baisser et c'est ce qui m'importe le plus, de toute manière». «Maintenant, si les cantines scolaires existaient ce serait évidemment une bonne chose, sinon je pense que les parents sont tenus d'assurer une bonne prise en charge quant à l'alimentation (repas) de leurs enfants.»
Cependant, si ce père de famille a les moyens d'assurer une bonne alimentation à ses enfants, ce n'est pas forcément le cas de tous les parents notamment ceux à faible revenu.
Aussi, il semble nécessaire que l'Etat pense à doter les écoles, particulièrement les écoles primaires, de cantines à même d'assurer un repas, au moins celui de midi, équilibré à ces enfants issus de familles pauvres et, de surcroît, habitant loin de leur école.
Souvent, ces enfants se contentent, quand les moyens de leurs parents le permettent, d'acheter un bout de pizza ou tout autre aliment ne représentant même pas la portion alimentaire minimale nécessaire à un enfant scolarisé en pleine croissance.