Algérie

SOIT DIT EN PASSANT


Par Malika Boussouf
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En même temps que l'on parlait de ces hommes à succès qui harcelaient actrices et autres collaboratrices sur les plateaux de cinéma à Hollywood, une sordide affaire sur laquelle je me promettais de revenir parce que ce n'est pas courant et pas tous les jours que des comportements aussi ignobles sont rendus publics, un écrivain algérien en appelait à la légalisation de zawedj el moutaâ, un mariage sans doute jouissif parce que temporaire. La destruction à coups de marteau et de burin de la belle aux seins nus m'a remis en mémoire l'écrivain en question, soucieux de sauver les jeunes gens de dérives sexuelles prohibées par l'Islam. Il proposait que l'on décrète légitimes les rapports sexuels qui, sous couvert d'assentiment religieux, permettraient aux hommes de courir au plaisir à bride abattue, en tous lieux et autant de fois que leurs besoins le leur souffleraient. Au-delà du fait que les femmes devraient pouvoir revendiquer la liberté de faire ce qu'elle veulent de leur corps et donc de retourner la situation à leur avantage en usant du même procédé, c'est la bénédiction coranique à laquelle on conditionne plaisirs mental et corporel qui incommode. Ce qui heurte par ailleurs, c'est que dans une société censée avancer grâce aux hommes et aux femmes de valeur qui la composent, il y en ait qui proposent de libérer les mœurs par le biais d'une espèce de fatwa républicaine. Du pain béni et un artifice idéalisé par des jouisseurs en compétition. C'est comme si on partageait le comportement des voyous de Daesh et cautionnait l'idée que des vierges par dizaines attendraient sagement de s'offrir à ceux qui assassinent et s'explosent pour être enfin admis à s'envoyer en l'air au paradis. Parler de sexe et d'agressions autorisées par un mariage de complaisance et de noceurs invétérés qui récidivent à souhait reste délicat. Même si c'est la bienveillance à l'égard du partenaire-violeur qui encourage la récidive. J'ai décidément beaucoup de mal avec ces échanges «bénis» mais inavouables alors qu'ils se seraient outrageusement développés ces dernières années. Pourquoi ' Comment ' Il faudra en reparler un jour.
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