Algérie

SOIT DIT EN PASSANT


Par Malika Boussouf
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Encore ces histoires de saleté, d'ordures et d'urinoirs à ciel ouvert ' Eh oui, il y en a qui ne ménagent pas leur souffle pour nous le reprocher. Seulement voilà , au Soir d'Algérie, on n'aime pas beaucoup s'entendre dicter ce dont il faudrait ou non parler.
Je m'étais promis de revenir sur la culture de la saleté qui fait désormais notre belle réputation et surtout sur la célérité avec laquelle nos pouvoirs publics se mettent au travail quand un évènement les met dos au mur, comme le bain de foule voulu par Emmanuel Macron et le souhait de son épouse de visiter la Fac centrale. Et ce sont les petites fleurs insignifiantes que l'on a plantées dans les bacs pour cacher les mégots de cigarettes et autres gobelets abandonnés une fois le café avalé qui ont de nouveau réveillé l'envie de parler de ces pots géants transformés en poubelles.
Pour mieux honorer Maurice Audin, le grand martyr de la cause algérienne, obligé à la complaisance par ceux qui pensent avoir le droit de faire leurs besoins où il leur plaira. Maintenant qu'indépendants, ils n'auraient plus aucun compte à rendre à qui que ce soit.
Pourquoi faudrait-il que l'on passe par la trique pour faire régner un minimum de discipline ' Ce sont, en fait, toujours quelques-uns de nos «intellos» qui protestent avec mépris contre ce que l'on n'oserait pas faire de ce billet. Une tribune pour débattre et démolir, comme on sait et que l'on aime le faire, ceux de nos auteurs qui dérangent leurs suffisantes connaissances. Que l'on s'y adonne, entre autres, au lynchage d'un Boualem Sansal ou d'un Kamel Daoud.
Comment rappeler à ceux qui prétendent mieux parler de ce qui fait bouger le monde, non pas de manière exemplaire mais plutôt de la façon la mieux orientée sur leur nombril, que pour réussir, par exemple, une moralisation de la vie politique, il faut d'abord apprendre à faire le propre autour de soi, que ce n'est pas à ceux qui font de la censure une profession de décider qui est loyal et qui est traître et que c'est le talent qui élit et pas les tribunaux littéraires érigés pour crucifier ceux qui s'émancipent des modèles préétablis.
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