SOIT DIT EN PASSANT

Par Malika Boussouf
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Dans la même veine que le billet d'hier, voici un message qui ne devrait pas laisser grand monde indifférent. Personnellement, je ne sais pas trop comment il faudrait en interpréter le contenu. Si je me refuse de trancher sur le sens à lui donner, je ne le soumets pas pour autant à la critique. Je dis assez régulièrement qu'il m'arrive de ne pas résister à l'envie de partager certaines confidences même si, dans la plupart des cas, elles sont amères, pleines de ressentiment et plombent l'ambiance dans laquelle vous aviez décidé d'évoluer pour la journée.
En voici un de courrier sur lequel je me garderai bien d'émettre un quelconque avis personnel. A vous chers ami(e)s d'imaginer l'état d'esprit qui prévalait pendant que les deux personnalités citées dialoguaient.
«Souvent, c'est un soulagement que l'on ressent quand on a la même vision des choses de la vie avec autrui. ''Gargotes et chawarma m'a fait remonter au temps de cet Alger d'avant l'indépendance alors que j'étais lycéen. Alger la Blanche méritait bien son nom. Et à ce propos, je me souviens d'une discussion (qui m'a été rapportée) entre deux personnalités, aujourd'hui défuntes : le professeur en médecine Bachir Mentouri et l'ex-ministre Boualem Bessaieh, alors ambassadeur au Caire tout juste après l'indépendance de notre pays.
M. Mentouri visitait Le Caire pour la première fois aux côtés de M. Bessaieh. Et à mesure que le véhicule se faufilait à travers les rues du Caire, M. Mentouri était de plus en plus abasourdi. Il finit par exprimer son grand étonnement :
- C'est ça Le Caire '
Et à M. Bessaieh de répondre :
- Eh oui ! Oh”? dans quelques années, Alger ressemblera beaucoup au Caire.
M. Mentouri :
- Ah ! Non !!!
M. Bessaieh :
- Mais si Bachir. Dis-moi, qui est maire d'Alger aujourd'hui'
M. Mentouri :
- Mais, tu le sais ! C'est moi !
M. Bessaieh :
- Et dans quelques années '»
Très tèt, on avait donc deviné, en haut lieu, ce que deviendrait la capitale. Pourquoi n'a-t-on rien fait pour alerter sur sa future clochardisation et empêcher qu'elle se transforme en poubelle '