SOIT DIT EN PASSANT

Par Malika Boussouf
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Demain, les Algériens, on ignore combien ils seront à le faire, iront choisir leurs futurs maires. Dans certaines wilayas, on a déjà voté depuis quelques jours.
Ce billet ne parlera pas des dizaines de milliers de candidats qui proposent de gérer les Assemblées populaires nationales, mais de ce qu'ils feront, une fois élus, que leurs prédécesseurs n'auront pas fait. Nous commençons, depuis le temps que nous l'expérimentons, à mieux imaginer ce que tous ces prétendants à la gestion des communes qui fleurissent au gré des occasions auront à nous offrir de leur engagement après avoir profité des quelques projecteurs pointés sur leurs activités supposées et énoncé une démarche et un programme qu'ils ne respecteront pas.
Je veux bien croire que leur marge de manœuvre soit réduite puisqu'ils ne sont pas responsables de la saleté qui ronge leurs communes, ni de la réhabilitation du patrimoine immobilier, ni des poubelles qui débordent sur la chaussée, ni des trottoirs défoncés et encore moins de faire du social. Alors pourquoi toute cette agitation pour organiser le scrutin qui va les installer là où ils ne seront pas responsables de grand-chose ' Autre question d'importance : pourquoi, une fois élus, personne ne peut plus les contrôler à l'exception d'une autorité supérieure ' Pourquoi ces citoyens que l'on aura appelés à s'exprimer et qui iront demain le faire n'ont-ils pas le droit de donner leur avis sur la façon dont sont gérées les affaires de la cité ' Il paraît que l'on y travaille en haut lieu. Je veux bien, personnellement, le croire.
Attendons donc de voir combien de temps cela prendra pour mettre à exécution les prérogatives supplémentaires que l'on dit vouloir leur concéder. Lorsque l'on affirme que beaucoup de jeunes s'en mêlent de plus en plus, on s'en félicite en espérant d'eux qu'ils révolutionneront la pratique tellement contestée lorsqu'elle consiste à œuvrer plus pour soi que pour les autres ! Pour l'instant, et jusqu'à preuve du contraire, on continuera à s'interroger sur ces avis qui ne se rejoignent pas quand on évoque la compétence ou le talent des candidats chargés de donner de la couleur et du contenu au scrutin.