Algérie

SOIT DIT EN PASSANT



SOIT DIT EN PASSANT
Par Malika Boussouf
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Ils l'ont couvert d'un burnous blanc de patriarche à son retour de la Big Apple. Ils ont tout filmé et se sont empressés de balancer la vidéo sur Youtube. Ah! sacré futur président que le Ferhat Mehenni.
Tout le monde sait que les Algériens préfèrent parler de foot et de bouffe plutôt que d'autonomie. Même si lorsque vous évoquez la question, vous avez conscience qu'une volée de bois vert vous pend au nez. Il y a ceux qui n'apprécient pas du tout que l'on ait l'impudence de titiller leur héros et ceux qui s'en prennent à qui voudrait voir leur région séparée du reste de leur pays, l'Algérie. Tout comme il y a ceux qui, à la question posée, ailleurs, sur leur nationalité d'origine, répondent «Kabyle», tandis qu' il y a ceux originaires du même patelin qui disent spontanément qu'ils sont algériens.
Ferhat Mehenni à l'ONU pour faire vivre le Mak et tenter de gagner un peu plus de crédit, à défaut d'étendre sa légitimité.
Il n'est pas interdit de se faire des films et d'alimenter les rêves, mais il faut, en parallèle, travailler son souffle. Les Kurdes et leurs revendications plus que bien fondées n'ont pas, au bout de longues années de lutte qui ont coûté des milliers de vies à leur cause, réussi à convaincre et à arracher leur droit de se construire un Etat indépendant. S'il lui fallait prendre ce modèle-là pour exemple, Mehenni devra s'armer de patience et attendre son tour avant de trouver une oreille sensible aux arguments développés dans son mémorandum pour l'autodétermination de la Kabylie.
Le président du Mak, qui n'est pas né de la dernière pluie, a abandonné son bâton de pèlerin quand il a compris que le Mur des lamentations israélien ne viendrait que partiellement à son secours. Pourquoi, par conséquent, ne pas tenter d'approcher l'organisation onusienne ' Je ne sais pas qui le conseille, mais le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne manque pas d'énergie et qu'il en a sous le pied. Au fait, ça coûte combien d'entretenir un groupe d'opposition ' Parce que, pour l'instant, on ne sait pas trop combien ils sont à alimenter les caisses du gouvernement provisoire installé en France.


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