Algérie

SOIT DIT EN PASSANT


SOIT DIT EN PASSANT
Par Malika Boussouf
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Entre les femmes qui refusent de se faire ausculter par un homme et celles qui lorsqu'elles ont fait des études de médecine exigent de leurs patients qu'ils soient «correctement» habillés, entendez par là , à la façon dont elles comprennent la correction, il y a des histoires qui donnent franchement froid dans le dos.
J'ai lu, il y a quelques jours, le compte rendu d'une maman qui racontait comment transportant son fils en urgence vers la polyclinique la plus proche de chez elle, le médecin de service, une femme, couverte de la tête aux pieds, a refusé d'ausculter le gamin sous prétexte qu'il était en short.
Entre les hommes qui conditionnent leurs filles au port du hidjab dès l'âge de 5 ans et les femmes qui frissonnent à la vue d'une cuisse de petit garçon, les perversions en chaîne se conjuguent pour se poser en étique crasse made in pays en totale vacance. Il n'y a décidément presque plus d'endroits ou d'affaires où le prosélytisme religieux n'a pas conquis d'espace.
J'ignore où l'on va comme ça mais le moins que l'on puisse dire c'est que l'on y va allègrement. Et j'ai presque envie d'ajouter qu'un pays qui forme des médecins qui perdent le sens même de leur vocation et se montrent incapables de répondre à l'urgence dès lors que le patient qui sollicite leur assistance se présente à eux dans une tenue qui heurte prétendument leur morale, court à sa fin. Voilà ce que produit, entre autres, une école que l'on cède à des apprentis sorciers.
Elle n'engendre pas que des imams pédophiles. Elle offre un statut de médecin à des bigotes qui ignorent au nom de la religion le serment du kafer Hippocrate.
Allez savoir comment calmer les ardeurs d'une vierge effarouchée que la jambe nue d'un petit garçon met dans tous ses états ' Pourquoi n'évalue-t-on pas psychologiquement ces détraquées en puissance avant de les autoriser à exercer ' Il ne manquait plus à la santé, qui déjà va de travers dans ce pays, que quelques recalées de la raison pour se faire la main sur des citoyens qui n'ont que la policlinique pour recours. Les algériens auxquels on pense dans ces cas-là sont ceux que l'indigence livre à la mauvaise médecine.
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