Algérie

SOIT DIT EN PASSANT



SOIT DIT EN PASSANT
Par Malika Boussouf[email protected]/* */Il est des jours comme ça où, quand des Algériens, et ils sont nombreux à le faire, s'interrogent sur la crédibilité d'une langue et le fait de se reconnaître ou pas en elle, on comprend que la rigidité stupéfiante de certains de ses utilisateurs puisse expliquer le fait que le pays ait, en permanence, la tête dans le guidon.Comment évoquer l'itinéraire d'une femme engagée sans penser à celles qui sont conscientes du fait qu'un soutien puisse devenir volatile, donc aléatoire quand il est mécontent et une opinion perdre de sa stabilité quand elle est méprisée. Toutes les campagnes sont riches en enseignements. Surtout lorsque ces derniers sont dispensés dans une langue comprise et pratiquée par si peu d'Algériens. Comme quoi, lorsque l'on décide de se couper des autres, on le fait en estimant que ce n'est pas à nous d'aller vers eux mais à eux de venir vers nous. Cela s'appelle tirer les Algériens vers le bas. Pourquoi tous les pays dont la langue officielle est l'arabe s'expriment-ils sans complexe aucun dans leur propre dialecte et pourquoi en Algérie, par excès de zèle ou par on ignore quel besoin d'identification, on s'emploie à ne communiquer qu'en arabe littéraire ' «En plus, je ne comprends rien à ce qu'ils racontent. Aucun d'eux n'est souriant. Oui ! Je parle de ceux que je vois à la télé. C'est pour cela que je regarde les feuilletons algériens. Ce n'est pas pour l'intrigue ou pour la qualité. Je les regarde pour retrouver la langue que parlaient ma mère et ma grand-mère. Qui peut prouver que «limadha est plus correct que ouallah ' Vous avez parlé de mentalité ' Le ver est dans le fruit depuis longtemps. J'étais institutrice débutante dans les années 70. Quand j'ai vu les collègues faire des rangées de filles et des rangées de garçons dans des classes de bambins de six ans, j'ai su que l'Algérie était fichue. J'ai failli enfoncer mon poing dans la figure d'une abrutie qui m'a qualifiée de ''moutabaridja » ! C'était là une part de la contribution d'une lectrice qui, depuis, a choisi de s'exiler en famille mais qui n'en reste pas moins connectée au pays et n'en dénonce pas moins l'équilibre social en péril.


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