Par Malika Boussouf[email protected]/* */Il est des jours comme ça où la seule idée que l'Arabie Saoudite ose s'engager à défendre mes droits me révolte au plus haut point. Oui ! Je sais bien que j'en ai déjà parlé hier. Mais puisque des pays occidentaux ont décidé, en catimini, que les bédouins de Riyad avaient les qualités requises pour parler au nom du sexe auquel j'appartiens, je me suis réveillée au taquet, me disant qu'au lieu de céder à la panique, il fallait en parler encore et encore.La monarchie saoudienne, qui impose la soumission aux femmes au nom de la charia, prétend promouvoir l'égalité et travailler à l'émancipation de ces dernières.A l'extérieur du royaume bien entendu. Chez lui, le régime autoritaire qui compte parmi les plus misogynes de la planète et les plus violents à l'égard des droits des femmes ne changera rien à la façon dont il régit internement, répudiation, flagellation, lapidation et autres châtiments indignes élevés au rang de règles indissociables de la vie du royaume. De 2018 à 2022, pendant 4 ans donc, l'Arabie Saoudite, sans avoir à balayer devant sa porte ni donc à se défaire de textes rigoristes, tentera de convaincre qu'elle peut se montrer plus souple et moins regardante quand celles qui ne relèvent pas de sa tutelle réclament plus de justice et d'égalité. Comment les démocraties qui l'ont adoubée s'arrangent-elles avec leur conscience ' Voilà un pays qui prène l'incapacité des femmes à prendre en charge leur propre vie. Un royaume qui feint de vivre sous un contrôle rigoureux de la charia dont l'application du contenu revu et corrigé par les mâles aux commandes leur garantirait la protection rapprochée dont elles auraient tort de contester la force et le pouvoir. Quand les uns déciment à tour de bras, au nom de l'Islam, leurs financiers et autres promoteurs du chaos s'élancent de leur côté à la conquête de statuts qui leur assureront le droit de soumettre et de dresser à volonté la résistance de mineures à vie. Comment ose-t-on mépriser celles qui se battent au quotidien pour que leur soient reconnus des droits qui garantissent l'égalité entre les sexes et les délivrent du contrôle et du déni permanents '
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Posté Le : 01/05/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M ”ˆB
Source : www.lesoirdalgerie.com