Par Malika Boussouf[email protected]/* */Il est des jours comme ça où, lorsqu'au cours d'une discussion, quelqu'un affirme avoir parcouru les pharmacies les unes après les autres pour se faire servir une ordonnance et qu'on lui a, à chaque fois, répondu qu'au moins deux des médicaments prescrits n'étaient pas disponibles, vous vous interrogez inévitablement sur ce qui va vous tomber sur la tête. Et le fait que des professionnels de la santé tirent la sonnette d'alarme n'arrange rien au sentiment d'impuissance qui vous envahit. C'est là que vous revient en mémoire cette époque pas si lointaine où les pénuries qui touchaient quasiment tous les secteurs compliquaient la vie à une majorité d'Algériens.Le recours à un tiers pour faire venir un antibiotique, un anti-inflammatoire, un hypotenseur ou un diurétique était une pratique courante chez ceux qui y étaient contraints. Il y avait ceux qui pouvaient se le permettre, ceux qui se saignaient pour s'approvisionner et ceux qui, n'en ayant pas les moyens, s'en remettaient au ciel en attendant soit des jours meilleurs, soit de succomber à leur mal.Après une période d'embellie financière qui aura duré ce qu'elle aura duré, nous voilà donc revenus à la nécessité de s'approvisionner individuellement et ailleurs parce que la maudite crise que les hauts responsables du pays n'ont pas voulu voir venir touche également le secteur de la santé et que, par conséquent, on pense pouvoir économiser, aussi, et pourquoi pas, sur le dos des malades.Les pharmacies alertent sur une rupture de stock de plus de 200 médicaments jugés indispensables. Que faire quand les fournisseurs affirment qu'ils n'y peuvent rien et que le ministère de la Santé, tenu pour responsable, refuse d'admettre que la situation est sérieuse ' A quoi peut prétendre un département ministériel qui n'aime pas affronter les problèmes lorsqu'ils se corsent et ne se manifeste que lorsque son autorité est remise en cause ' Laboratoires et opérateurs qualifiés annoncent que les choses vont aller en s'aggravant et que les ruptures de stock vont augmenter. Tout cela ne sent pas très bon. Un autre programme anti-pénurie pour calmer les esprits qui s'échauffent '
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Posté Le : 01/03/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M ”ˆB
Source : www.lesoirdalgerie.com