SOIT DIT EN PASSANT

Par Malika Boussouf[email protected]/* */Il est des jours comme ça où je ne résiste pas à l'envie de réagir à un message, lorsque ce dernier se fait pressant comme celui reçu il y a quelques jours.Le cri de révolte en question concerne un célèbre arc de triomphe romain qui fait office de porte à Tébessa. Conçu en 212 ap. J.-C., quelques années avant celui de Djemila, en l'honneur de l'empereur romain Caracalla et de ses parents, celui que l'on appelle aussi «Arc de Caracalla» croulerait sous des ordures dont je ne doute pas qu'elles soient d'origine domestique. Pourquoi laisse-t-on faire ' Toujours, sans doute, parce que l'on se fiche totalement d'une Histoire que l'on ne maîtrise pas et aussi pour pouvoir continuer à manipuler l'Histoire et à lui donner le visage que l'on veut. Il faut croire que l'Unesco qui l'a classé patrimoine mondial ne s'en inquiète pas non plus, mais pourquoi lui jeter la pierre si les concernés au premier chef s'en fichent totalement ' Je ne suis ni archéologue ni historienne, mais je veux bien partager la colère du lecteur qui m'a demandé de publier, je le cite, «”? un billet sur ces crimes commis par le pouvoir algérien de 1962 (car c'est lui le seul responsable de tout ce qui se passe dans notre pays, il ne faut pas le nier) pour le non-respect de la culture et du patrimoine universel existant dans notre pays depuis les Romains, la Kahina, etc., jusqu'à aujourd'hui !Je sais que les Algériens, par la faute du pouvoir, ne s'occupent, hélas, que de leur ventre et leur bas-ventre, mais au moins, montrons à l'humanité et à l'Unesco qu'il reste encore en Algérie quelques personnes qui sont outrées par de telles insultes à l'Histoire de l'humanité». Voilà donc qui est fait cher ami dont je ne partage pas toutes les envolées anti-système. Je n'ai pas pour habitude de brosser le pouvoir dans le sens du poil, mais je me dois de dire que si lui ne fait rien pour préserver le peu qui reste à l'Algérie de son Histoire millénaire, les Algériens ne sont pas moins de fidèles candidats à la prédation. Pourquoi s'inquiéter de ce que dégradent, sans état d'âme, les premiers bénéficiaires ' Comment guérir d'une indifférence endémique '