SOIT DIT EN PASSANT

Par Malika Boussouf[email protected]/* */Il est des jours comme ça où je me doute en rédigeant un billet que celui-là plus qu'un autre va susciter une ou des protestations. Heureusement, ils ne sont pas nombreux ceux qui se pensent autorisés à vous faire la morale. A ceux qui ne perdent jamais une occasion de vous rappeler à l'ordre lorsque vous vous aventurez sur le terrain religieux, je voulais dire que s'il n'est pas interdit de donner son avis, nous ne sommes pas obligés de penser pareil.C'est, d'ailleurs, lorsque l'on se croit mieux outillé pour transmettre aux autres ce que l'on a soi-même ingurgité sans vraiment en comprendre le sens que les choses deviennent inacceptables. A ceux qui s'offusquent que l'on trouve anormal que nous soit imposée la lecture du Coran dans un taxi et qui s'étonnent que l'on en descende alors que l'on avoue, par ailleurs, regarder la canonisation de mère Teresa en se laissant gagner par l'émotion, j'ai très envie de dire que cela devient carrément insupportable d'avoir à répondre de ses actes devant des individus qui pourraient bien se comporter comme de vrais goujats à l'égard du voisin de palier. Accorder le bénéfice de la maturité à chacun et se montrer bienveillant à l'égard d'un comportement permet de se concentrer sur l'essentiel. Lorsque je raconte qu'il m'arrive de suivre la messe du dimanche sur une chaîne étrangère juste après avoir écouté religieusement débattre Monsieur Ghaleb Bencheikh et ses invités autour de cet Islam que j'aime tant, cela ne choque personne autour de moi. C'est parce que l'on s'accorde la liberté de faire ce que l'on veut et que l'on ne supporte pas que l'on nous contraigne à faire une chose et pas une autre, que l'on a tendance à s'emporter.On s'énerve, à défaut de faire entendre raison aux néo-prédicateurs qui prétendent saisir le moindre battement de la société. S'ils les entendent, ils ne feront pas don de leur vie pour une cause quelle qu'elle soit, fût-elle celle pour laquelle ils se disent engagés corps et âme.L'idéal serait que l'on puisse se protéger de ces bonimenteurs et de leurs prêches détestables qui pourraient bien un jour faire définitivement autorité.