Par Malika Boussouf[email protected]/* */Il est des jours comme ça où à force de s'entendre dire que les plages sont de moins en moins praticables pour celles des femmes qui refusent de nager autrement qu'en maillot de bain, j'ai fini par me demander si l'on n'exagérait pas volontairement l'affaire, histoire d'aggraver les choses, d'affoler son monde et de préparer le genre réfractaire au pire. Il faut croire qu'avec tout ce qui s'organise autour de nous comme tentatives de remodeler un monde que l'on rejette de plus en plus parce que l'on y manque de repères, rien n'est à écarter. Pour me rassurer à propos de ce tout qui resterait envisageable, je me suis réveillée un matin avec l'envie d'aller voir ça de plus près.D'un côté, il y a ce voile intégral pour la jeune fille ou femme sous lequel on devine un corps plutôt frêle et à laquelle on tient presque la main pour la conduire comme on guide un aveugle qui a du mal à s'orienter et qui ne sait pas quelle direction emprunter. De l'autre, il y a le short et le corps exposé au soleil et offert insolemment à la tentation étrangère, pour le jeune freluquet qui l'accompagne. Je regarde ces femmes qui ne ressemblent à rien faire mine de jouir de l'instant présent. Elles font corps avec le linceul que l'on a choisi pour elles alors que les yeux de leurs gardiens, rassurés sur leur sort, s'égarent ailleurs, vers d'autres lignes aux courbes plus rares mais qui suggèrent tellement plus de volupté. C'était à se croire dans un film curieux où l'on s'attend à ce que d'un instant à l'autre fusent des questions sur ce qui a pu orienter la société dans un sens aussi mortifère ' Le noir pour une négation totale du corps de la femme et l'air libre pour ceux qui en voudraient à la bedaine du geèlier.Un jour, une lectrice, grand-mère de son état, dont j'aime beaucoup les clins d'œil, m'a parlé de gandoura, de sfifa et de kattène. Des mots disparus de notre langage et un vocabulaire passé à la trappe au profit d'expressions importées qui ne devraient ni faire envie ni servir d'exemple à suivre. Mais qu'ont-elles donc ces femmes à se laisser maltraiter de la sorte ' Pourquoi abandonner la proie pour l'ombre '
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Posté Le : 08/08/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M ”ˆB
Source : www.lesoirdalgerie.com