Algérie

SOIT DIT EN PASSANT



SOIT DIT EN PASSANT
Par Malika Boussouf[email protected]/* */Il est des jours comme ça où, plutôt que de penser à se raconter, pour l'utilité de la transmission, des histoires de partage et de passage de relais, on court au plus simple. A ce qui n'exige aucun effort mental. Les démonstrations de force régulières pour faire respecter l'ordre établi, ceux qui en ont fait la triste expérience confirment qu'elles sont tout à fait adaptées à nos dirigeants. Quant à préserver la morale dont on n'hésite pas à laisser croire qu'elle est défaillante, cela fait belle lurette que l'on ne s'inquiète plus de trouver ceux qui s'en chargeront. Tous les rappels auxquels viennent se greffer les mises en garde et les incitations à craindre, à rejeter et à vouloir se défendre contre cette tragédie qui se joue ailleurs et qui pourrait bien nous atteindre sont pathétiques ! Lorsque nous regardons ce qui se passe à l'extérieur, rien du comportement des autres ne nous est étranger.Cette force que mettent les pays touchés par le terrorisme islamiste à positiver, à transformer la douleur en chansons, à écrire, à créer et à faire en sorte que l'innommable ne terrasse pas ce que la nature offre comme moyens d'aimer être là où l'émotion exulte est admirable. Faire barrage à la prolifération d'actes barbares.Défier la brutalité et l'horreur et redoubler de créativité pour ne pas laisser le temps se figer sur l'ignominie.Les Algériens, confrontés au pire durant plus de dix ans, ont, eux aussi, été capables de se retrouver, de se regrouper pour manifester leur solidarité avec les disparus, les survivants et les familles de victimes de la barbarie intégriste. A chaque menace, des dizaines de milliers de personnes sortaient pour occuper la rue et dire «on n'a pas peur !» et affirmer que l'on n'a pas l'intention de s'effacer face aux massacres, convaincus que le bien se montre toujours plus déterminé et met davantage de hargne à triompher du mal même si ce dernier pousse sur le fumier et qu'il est difficile à anéantir. Tout cela on a connu. Qu'en reste-t-il aujourd'hui ' Rien, si l'on s'en tient aux comportements hypocrites qui fleurissent un peu plus durant le mois de Ramadhan.


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