Soirées de débats et de réflexion

Les soirées de Ramadhan ne se réduisent pas à l'animation artistique. La Bibliothèque nationale se met aussi de la partie en proposant un riche programme de conférences. A partir d'hier et ce, jusqu'au 24 juillet, de nombreux conférenciers se succéderont à partir de 22 heures dans la salle Lakhdar-Essaihi pour aborder des thèmes variés liés autant à la religion, la littérature, la poésie qu'à l'économie. Un faisceau d'interventions qui recoupent parfois des préoccupations liées à l'actualité la plus brûlante. Chercheur au Cread, Zoubir Arrous abordera un theme lié à la Constitution. Une grande part sera réservée à la réflexion philosophique, l'association algérienne des études philosophiques étant un partenaire de la BN dans l'organisation de certaines activités. De nombreux professeurs de l'institut de philosophie de l'université d'Alger interviendront. Parmi les noms qu'on retrouve dans le programme, citons le Dr Mahieddine Amimour, l'historien Daho Djerbal et le sociologue, Nacer Djabi. Le premier abordera « l'intellectuel et la vie culturelle en Algérie » jeudi prochain. Le second « les enjeux de la mémoire face à l'histoire » le 17 juillet prochain et le troisième « l'avenir de l'Etat national, approche prospective ». Un hommage sera rendu au cours d'une soirée à Abdallah Cheriet connu pour ses nombreux écrits sur la culture et l'arabisation. Il avait, notamment, polémiqué en 1977 avec Mostefa Lacheraf sur la problématique de l'arabisation dans l'Education nationale. Il faut signaler, également, la conférence de Amine Zaoui qui évoquera le 7 juillet « les langues de la création et la lecture en Algérie ». Son intervention sera suivie d'une autre de l'ex-ministre, M. Laichoubi, autour des réformes économiques vécues par notre pays. Ainsi, la bibliothèque redevient aussi un espace de confrontation des vies et un centre de rayonnement de la réflexion, un rôle un peu negligé depuis quelques années. Le transport ne se posant plus pour rejoindre à toute heure par métro la bâtisse d'El Hamma, un tour permettra de rompre avec les soirées monotones ou bruyantes.