La 15e édition du Festival international de Dimajazz a été clôturée, samedi soir en beauté, avec une soirée inoubliable du légendaire Boney Fields au Théâtre régional Mohamed-Tahar Fergani.Le Dimajazz a encore une fois concocté une superbe programmation pour la soirée de clôture. Connu pour être «un showman -trompettiste hors norme», Boney fields a offert un concert festif et résolument divertissant entre jazz, blues, et rock. Venu présenter son sixième album solo «Bump city», le virtuose de Chicago n'a eu finalement besoin que de quelques secondes pour séduire le public en apportant à sa musique un son beaucoup plus électrique, beaucoup plus rock'n'roll, rendant le show de plus en survoltée à mesure que les notes défilent.
Soutenu par des lignes de basses hyper dynamiques, une section cuivre précise à fort accent néo-orléanais et un jeu de guitare vindicatif, Boney Fields arborant- comme le veut la tradition des plus grands- un costume de spectacle et coiffé de son célèbre chapeau melon rouge, s'est approprié le théâtre dans ses moindre recoins n'hésitant pas à descendre parmi le public et laisser libre cours à sa trompette pour emporter son auditoire ébahit, à l'intérieur de cette «Bump city», une ville qui de l'aveu même de l'artiste est «une ville où on fait la fête, et où l'on danserait toute la nuit».
En véritables bêtes de scène, Boney field et sa dream team de musiciens ont apporté une sacré dose de groove tout en trouvant le parfait équilibre de Funk-jazz, interprétant «Ain't Giving Up On You» , «You Burn Me Up» , «I got the blues» ou encore «Freedom», des morceaux longuement applaudis à chaque fois. Boney field a offert à son public une dernière chanson, démontrant pourquoi il fut le partenaire musical de Lucky Peterson, Luther Allison, James Cotton ou encore Maceo Parker. L'horloge affichait 23h30 quand l'artiste quitte la scène après près de deux heures de spectacle, sous des tonnerres d'applaudissements. Dans un registre complètement différent mais tout aussi talentueux, la première partie de soirée a été animée par le groupe Bahjda qui a offert au public un savoureux moment de fusion jazz orientale une heure durant.
Kiherreidne Mekachiche et le belge Manuel Hermia ont bercé le public au son de mélodies sublimes du violon et de la flute alternant douceur et explosion à l'image des morceaux «rencontre» et «Kenza». Ouvert le 18 décembre courant, le 15ème Festival international de jazz, Dimajazz, a débuté avec un émouvant hommage à la mémoire de Adel Merrouche, membre fondateur du Dimajazz disparu il y a 12 ans, et à Djamel Allam, l'artiste qui a parrainé l'édition 2005, décédé le 15 septembre dernier.
Tout au long de ces cinq jours de spectacle, le public a pu découvrir et redécouvrir pour les plus chanceux, de grands artistes algériens, tels que Karim Ziad, BB Blues, Samira Brahmia, Anis Benhallak, Garage Band et le groupe de Rock Chaoui «Ithren» , en plus du somptueux jazz band, Lehmmans brothers. La 15ème saison du Dimajazz a su, d'un avis largement partagé, remplir sa mission, du fait, d'abord, de la qualité des spectacles proposés et, ensuite, d'avoir réussi contre vents et marrées à revenir sur le devant de la scène après deux ans d'absence, et c'est bien cela le plus important, l'histoire du festival international de Jazz de Constantine continue de s'écrire.
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Posté Le : 24/12/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R C
Source : www.lnr-dz.com