Algérie

soirée libano-palestinienne grandiose Sétif. 8e édition du festival de Djemila



soirée libano-palestinienne grandiose                                    Sétif. 8e édition du festival de Djemila
«Je suis ému, car je ne m'attendais pas à un tel accueil. Chapeau bas au public sétifien qui connaît trop bien mon répertoire», tels sont les propos de Saâd Ramadan, qui s'est distingué à Star Academy 5, diffusée par la chaîne libanaise LBC.
L'ex-élève du Conservatoire national supérieur de musique du Liban a marqué la 6e soirée du Festival de Djemila, suivie par une grande affluence qui s'est régalée. L'artiste à la belle voix explose la scène avec ses meilleurs tubes : Baya Bi Hobik, Khales El Waet, Sayadjna Lebnan, Habibi Anta, Chou Saâb, repris en ch'ur par une foule en délire. Omniprésente, la gent féminine, qui a fait le déplacement et qui ne voulait en aucune manière rater une aussi belle opportunité, s'est défoulée. Ayant bien étudié son coup, l'assistance qui reprenait les refrains et accompagnait le chanteur, dansait avec fougue et insouciance, au grand bonheur des organisateurs qui retrouvent le sourire. La reprise du fameux tube Bladi Hiya El-Djazaïr de cheb Mami enflamme le stade où l'ambiance atteint son paroxysme.
L'interprétation d'un Mawal du grand maître de la chanson arabe, Wadiaâ Essafi, donne un autre éclat à une très belle soirée. Avec une voix douce et vibrante, l'artiste qui agrémente son show par des danses typiquement orientales met le feu dans l'espace qui en redemandait. Ne voulant pas boucler ces moments de fêtes, l'artiste reprend Etouanes Bik de la défunte diva, Warda El-Djazaïria, présente au festival qui sort enfin de sa torpeur. «Quand le plateau est alléchant, le public est présent. La preuve en est ! Il ne faut pas se voiler la face, nos artistes qui se complaisent dans la médiocrité doivent revoir leur copie, car le fossé s'élargit entre eux et les artistes de l'Orient ayant, pour bon nombre d'entre eux, fait les conservatoires et les instituts de musique», dira sans complaisance Maya, une étudiante qui revient d'Egypte.
Ayant sans nul doute apprécié la sortie, la troupe palestinienne «El Ouachah» qui prend le relais se met au diapason. A travers de très belles et synchronisées danses, la troupe de Ramallah, retrace les facettes de la vie et des souffrances du peuple palestinien pour lequel le chant et la danse sont des armes. «Les différentes fresques représentent l'amour, la paix et la plaie qui ne se cicatrice pas. On danse et chante pour narguer l'ennemi devant saisir que la culture palestinienne est éternelle», souligne Mohamed Atta, chef de la troupe qui a trouvé moult difficultés pour quitter les territoires occupés.
«Les autorités d'occupation ont empêché 3 de nos éléments de faire le voyage. La troupe se présente alors avec 18 éléments au lieu de 21. Ce coup n'est pas fortuit car l'occupant sait que l'expression artistique palestinienne est à la fois un mode de vie et un programme. Là où elle passe, Elouachah, passe en revue le rêve et les aspirations d'un peuple meurtri», précise notre interlocuteur, ravi, à l'instar de ses compatriotes par l'accueil des présents subjugués par le professionnalisme d'une troupe n'ayant d'amateur que le nom. Décidés à veiller jusqu'aux premières heures du mercredi, les spectateurs déchaînés embrasent le stade, qui renoue avec la chanson sétifienne. Fayçal Rahmani profite de la situation pour exploser l'espace. Cheb Fares et Rochdi ponctuent l'une des meilleures soirées du festival qui donne une belle leçon aux saboteurs de l'ombre'


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