Soirée hommage à Abdelkader Chaou Salle Ibn Khaldoun

Un vibrant hommage a été rendu, samedi soir, à la salle Ibn Khaldoun, à Alger, à l'une des figures de proue du chaâbi.
Organisée par l'association artistique et culturelle «Troisième millénaire», en collaboration avec l'établissement Art et Culture et l'Office national des droits d'auteur et droits voisins, cette soirée hommage a eu le mérite de réunir à la fois un public et un plateau de choix. C'est dans une salle archicomble que la soirée a été étrennée par l'incontournable zorna. Le président de l'association, Sid Ahmed Bensalem, a tenu à souligner que Abdelkader Chaou est un artiste qui mérite un hommage à la hauteur de son talent.

«A travers cette soirée, nous fêtons notre 50e rendez-vous artistique et les 50 ans de carrière de Chaou», précisera-t-il. Place ensuite au spectacle musical. Une fourchette d'artistes de renom s'est succédé sur scène, sous la houlette de Hama Mabrouk, pour interpréter certains de ses titres, en n'omettant pas de donner son appréciation sur Abdelkader Chaou. Le premier chanteur à se produire sur scène a été Abdelkader Chercham, suivi de Hamidou, Hamdi Benani, Mohamed Lamari, Hassiba Abderraouf et Nadia Benyoucef. Ces voix puissantes ont tellement ravi l'assistance que certains invités se sont adonnés à des pas de danse. Les applaudissements et les youyous ont été également de la partie. Cette soirée s'est caractérisée par des moments de partage et de souvenirs. L'émotion et la nostalgie ont été à leur comble quand Nadia Benyoucef et Abdelkader Chaou ont repris la célèbre chanson dédiée aux parents, Taâicheli ya baba !, taâichili ya yemma !
Abdelkader Chaou s'est dit heureux d'être honoré de la sorte. «Je ne m'attendais pas à cette initiative qui me touche au plus profond de mon être. Je suis content de me retrouver, ce soir, en face de mon public. En toute sincérité, c'est un moment fort de ma carrière que je ne peux oublier. J'espère que le flambeau sera judicieusement repris par la jeune génération. Il faut que cette relève fasse preuve de persévérance et d'assiduité», confie-t-il. Pour sa part, le chanteur Mohamed Lamari nous a confié en aparté que «Chaou a beaucoup donné à la musique algérienne. Il a donné 50 ans de sa vie à sa carrière artistique.
Chaou est un monstre du chaâbi. Il est d'une modestie exemplaire. Il produit énormément. Il fait toujours l'actualité. Je demeure convaincu qu'après le regretté El Anka, c'est Chaou qui représente le mieux ce genre musical.» Au cours de cette soirée empreinte d'émotion, Abdelkader Chaou s'est vu remettre un burnous, une distinction honorifique : la médaille du Mérite, un bouquet de fleurs ainsi que des cadeaux.