Evénement n Une cérémonie d'hommages rendus aux moudjahidine (Habib Reda, Ben Ferah Mahmoud...) et moudjahidate, celles qui ont été jugées et condamnées à mort, a eu lieu, hier, au Palais de la culture.
Organisée par l'association culturelle et artistique le Troisième Millénaire dans le cadre des festivités à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, la soirée a été marquée par une remise de trophées, des prix d'honneur aux concernées, à l'exemple de Louisa Ighil Ahriz, Fatma Ouzegane, Djohar Akrour, Zhira Ben Rabia, Baya Marouk... Toutes se sont dit heureuses et, surtout, très émues d'une telle attention.
Elles ont, ensuite, souligné la nécessité d'écrire sur le parcours de ces femmes combattantes, qui ont pris les armes et le maquis, et aussi sur celles qui ont milité, de quelque manière que ce soit, pour l'indépendance de l'Algérie.
Il s'agit pour elles, d'une part, d'une urgence et, d'autre part, d'un devoir de mémoire.
«50 années sont passées après l'indépendance de l'Algérie, et il reste encore beaucoup à dire, sur la Guerre de libération nationale et sur celles qui l'ont faite. Il y a celles qui sont parties, d'autres qui sont encore en vie. Il est urgent donc d'aller vers celles qui sont encore parmi nous et qui vivent dans l'anonymat afin de collecter leurs témoignages et leur contribution à la Révolution de novembre.» C'est l'ensemble Zorna qui a ouvert le bal avec ses sonorités si familières au public et typiques de l'imaginaire et de la mémoire de la ville d'Alger.
La soirée s'est poursuivie avec un spectacle artistique animé par Wahiba Mehdi qui, accompagnée par l'orchestre musical placé sous la direction de Hicham Maâti ' le fils de feu Bachir Maâti qui a dirigé l'orchestre de la Télévision algérienne ', a interprété des chansons patriotiques, telles que Min adjlika ya ouatani et Aïd el karama, une reprise de Ouarda El-Djazaïria à qui un hommage, à titre posthume, a été rendu. L'hommage en soi consistait en une projection vidéo sur laquelle étaient montrées des photos de l'artiste, le jour de sa disparition, ainsi que des témoignages des artistes algériens (Moussa Haddad, Seloua, Sid Ali Kouiret, Farida Saboundji...) qui ont tenu à lui rendre un dernier hommage le jour de la levée de sa dépouille au Palais de la culture.
Plus tard, la scène est cédée à Nassreddine El-Blidi qui a revisité le répertoire de l'un des chantres de la chanson algérienne, à savoir Rabah Deriassa.
Nassreddine El-Blidi a interprété des chansons phare de ce dernier, riche d'un répertoire de plus d'une dizaine de chansons ayant marqué la scène musicale algérienne, telles que Yahia Ouled Bladi. Nassreddine El-Blidi a interprété d'autres chansons puisées dans le catalogue musical algérien, comme Katba ou encore Ma nebki ma nechki.
Le public a pu également apprécier la prestation de Cheikh El-Mahrouss. Sa présence sur scène consistait à raconter la Casbah et ce, à travers des histoires chargées de réminiscences et de nostalgie. Ses récits étaient ponctués d'humour et de poésie ' car c'est en melhoun (poésie populaire) qu'il disait la grandeur et la splendeur de la Casbah.
La soirée d'hier a été un moment agréable, elle s'est déroulée dans une ambiance conviviale, voire familiale.
Yacine Idjer
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Posté Le : 29/06/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Yacine Idjer
Source : www.infosoir.com