Algérie

Soins gratuits: Le seuil d'éligibilité passe à 5.525 dinars



En prévision de l'établissement de la carte d'accès aux soins gratuits, aux démunis non assurés sociaux (DNAS), dans les structures publiques de santé, la direction de l'Action sociale (DAS) de la wilaya de Constantine a entamé depuis quelques jours une campagne d'information, de sensibilisation et de vulgarisation auprès des populations concernées.

 Démarche entreprise, selon le chargé de la communication de la DAS, Med-Amine Rahailia, sur instruction du ministère de tutelle et dans la perspective de la mise en oeuvre de la relation contractuelle entre les établissements publics de santé et les différentes directions de l'Action sociale du pays. Il s'agit d'abord d'une opération d'information, qui portera sur les dispositions réglementaires permettant la délivrance de la carte de démuni non assuré social (DNAS), ainsi que sur les procédures établies en matière d'identification de la qualité de démuni non assuré social. Dans ce cadre, notre interlocuteur précise que «le seuil d'éligibilité au dispositif d'accès aux soins gratuits est fixé désormais à 5.525 DA/mois, au lieu des 4.500 DA/mois et ce, suite à la revalorisation du SNMG de 12.000 DA à 15.000 DA.» Et déjà, selon lui, pour les besoins d'information du public en général et des concernés en particulier, les douze communes de la wilaya ont été destinataires de prospectus, de dépliants, etc., de même qu'un communiqué et des spots ont été remis à la radio locale, pour une diffusion quotidienne et à des heures de grande écoute. Et dans ce sens, des négociations sont en cours pour déterminer les plages horaires les plus indiquées, pour la diffusion en direct de quatre émissions radio animées par les cadres de la DAS. Toujours selon notre interlocuteur, il est question de réactiver «les trois cellules de proximité et de solidarité» de Constantine, d'El-Khroub et d'Ibn Ziad et de s'atteler à en créer dans les autres communes qui en sont encore dépourvues. Il est à préciser que ces cellules sont composées, chacune, d'un médecin, d'un psychosociologue, d'un pédagogue, d'une assistante sociale et d'un infirmier, chargés de l'information et de la vulgarisation de proximité. Car le passage à l'application de la relation contractuelle en question va tout bouleverser et sonnera en quelque sorte le glas à ce qui est appelé «médecine gratuite», qui deviendra alors payante. Et notre interlocuteur de poursuivre, «dans ce nouveau système, pour pouvoir bénéficier des prestations de soins au niveau des hôpitaux et autres cliniques publiques de santé, les gens aisés seront invités à mettre la main à la poche, les salariés, pris en charge par la CNAS, n'auront qu'à faire valoir la fameuse carte chifa pour y avoir accès et les démunis seront invités à présenter la carte de démuni non assuré social (DNAS), délivrée par les services de la DAS, qui sera la seule à donner droit à la gratuité des soins.» Le problème qui pourrait se poser lors de la campagne, et qui se pose déjà d'ailleurs, a trait aux bénéficiaires du filet social qui, selon l'instruction du ministère de tutelle, se retrouveraient ainsi exclus du bénéfice de la carte de soins gratuits, malgré qu'ils touchent qu'une allocation de 3.000DA/mois.




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