Un manifestant qui protestait contre l'exploitation du gaz de schiste serait mort à In-Salah, après avoir inhalé des gaz lacrymogènes, selon le président du parti Djil Djadid, Sofiane Djillali.Une première victime est tombée lundi à In-Salah, selon le président de Jil Jadid, Sofiane Djillali, président du parti Jil Jadid (Nouvelle génération), qui s'est rendu sur place pour soutenir les manifestants qui contestent l'exploitation du gaz de schiste.La victime s'appellerait Moulay Nekhou. Elle serait décédée après avoir inhalé des gaz lacrymogènes, utilisés par les forces de sécurité contre les opposants au gaz de schiste, qui poursuivent leurs manifestations quotidiennes depuis deux mois.M. Sofiane Djillali, qui fait partie de la CNLTD (coordination nationale des libertés démocratiques), vaste coalition de l'opposition, a déclaré sur sa page facebook que « la responsabilité personnelle du président de la république est pleine et établie » dans ce drame.Les manifestations contre le gaz de schiste ont commencé en janvier à In-Salah, pour s'étendre progressivement à de nombreuses villes du sud du pays. Les partis de l'opposition, regroupés au sein de la CNLTD, ont décidé de célébrer le 24 février, anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures en 1971, sous le signe de la solidarité avec les manifestants d'In-Salah et contre l'exploitation du gaz de schiste.Vive tension depuis une semaineLe gouvernement a tenté de calmer le jeu, sans succès. Le premier ministre Abdelmalek Sellal, le ministre de l'énergie Youcef Yousfi, le patron de Sonatrach Saïd Sahnoun, ainsi que de nombreux relais officieux, ont tenté de convaincre les manifestants qu'il s'agissait d'exploration et d'évaluation, non d'exploitation. En vain. Le président Abdelaziz Bouteflika est aussi intervenu, en envoyant des messages dans le même sens, sans obtenir de résultat probant.La contestation s'est déroulée dans une atmosphère plutôt festive et bon enfant pendant près de deux mois. Le premier dérapage a été enregistré la semaine dernière, lorsque des manifestants ont tenté de s'approcher d'une base dans laquelle se seraient trouvés des étrangers. Les forces de sécurité ont répondu violemment. Il y eut des blessés. Le chef de la 6ème région militaire, le général-major Athamnia, s'était rendu sur les lieux pour tenter d'apaiser la situation. Mais son initiative montrait clairement que la situation devenait très délicate, tous les médiateurs traditionnels ayant échoué.Les manifestants réclament un moratoire. Le gouvernement annonce la fin des explorations dès que les travaux seront achevés dans les puits déjà forés, mais il se refuse à utiliser le mot « moratoire ».
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Posté Le : 11/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Aïssa Bouziane
Source : www.maghrebemergent.info