Société : paisibles veillées nocturnes !Oran : les autres articles

«Mille excuses aujourd'hui pour mille avantages demain». Tel était le slogan affiché par la société réalisatrice du tramway (SETRAM) lors des débuts des travaux.Effectivement, une fois le tramway opérationnel, voilà un avantage certain dont profitent les riverains des quartiers populeux de Haï Sabah, En Nour et Yasmin.En effet, ces cités sont traversées par le tracé du tramway dont les abords sont constitués d'espaces verts bordés de palmiers et où les bancs publics figurent en bonne place. Aussi, et en l'absence de lieux de loisirs et de détente, notamment en cette période de forte canicule, les habitants de ces ensembles immobiliers prennent quartier dans ces espaces après la rupture du jeûne. C'est en famille, en couple ou en solitaire, qu'ils s'installent dans cet environnement verdoyant.
Munis pour certains de sacs qu'ils ouvriront à l'approche du shor, d'autres de thermos remplis de thé qu'ils se feront un plaisir de siroter accompagné de «chémia ou de kalbelouz», le tout sous le faible éclairage des lointains poteaux électriques qui longent le boulevard périphérique.
Certaines femmes constituées en groupes occupent, quant à elles, les bancs publics dans des discussions interminables. Les enfants, pour leur part, libérés par leurs parents ou accompagnés par eux, s'adonnent à des courses sur l'herbe ou à des parties de football. C'est l'appel du muezzin à la prière du Fajr (aube) qui mettra un terme à cette animation. On se donnera rendez-vous pour une autre veillée nocturne tant que durera le mois sacré du Ramadhan.
Cependant, ces lieux si verdoyants, qui ont abrité plusieurs heures durant ces «veilleurs», sont abandonnés à leur triste sort. En effet, sachets, bouteilles en plastic, restes d'aliments, paquets de cigarettes sont abandonnés sur place.
Cet acte d'incivisme des plus condamnable et des plus pénalisant est le lot quotidien des agents de Blanche Algérie qui, dès sept heures du matin, s'attellent à débarrasser les lieux et à les rendre en l'état.