118 personnes avaient péri égorgées sous les lames des terroristes. Terrorisés, lui, sa femme et cinq enfants dont l'aînée Fatma, âgée alors de huit ans, sont venus s'installer à Tiaret comme des milliers de ses semblables mais avec des séquelles indélébiles. Sans le sou, ni toit et encore moins un emploi, Mohamed finira par squatter un F2, aux malfaçons criardes à la cité Sonatiba dont personne ne voulait. Pas même la dame à qui on l'avait affecté.En 2004, un dossier fut déposé chez l'OPGI mais cette entreprise, légitimement, actionna la justice pour qu'il libère cette chaumière humide et glaciale, équipée il y a à peine six mois de gaz et d'électricité grâce à des gens dévoués et bénévoles d'une association dont les membres tiennent à rester dans l'anonymat.
C'est d'ailleurs grâce à leur contribution que nous avons pu nous imprégner, l'espace d'une visite guidée, des conditions de vie de ces gens. Un malheur ne venant jamais seul, le père de famille, vaincu par la misère sociale, doit faire face à l'handicap mental de sa fille Aïcha, de celui physique à 80% de son épouse Kheïra et du cancer de son aînée, Fatma. Ses deux autres enfants, Lakhdar et Saâdia, continuent, en dépit de tout, leur scolarité dans des conditions pénibles. «Nous les avons vus, au premier jour du ramadhan, rompre le jeun avec du pain et du café» témoigne un de leurs voisins». Nos interlocuteurs, qui se disent prêts à aider ces malheureux selon leurs moyens, craignent que l'OPGI ne les expulse.                                                                   Â
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Posté Le : 09/12/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fawzi Amellal
Source : www.elwatan.com