Ils sont jeunes, beaux, discrets, courtois et téméraires à la fois. Ayant l’âge de l’insouciance et la perspicacité des grands sportifs, ces jeunes étudiants sont étonnants à plus d’un titre.
Au lieu de sombrer dans l’activisme estudiantin, affairiste et discourtois, ils auront fait un choix qui détonne et qui étonne. En effet, tous les week-ends, arc-boutés sur leurs vélos cross dernier cris, ils n’hésiteront pas à entamer les balades les plus invraisemblables. Equipés comme de véritables champions, ils partent à l’aventure tantôt sous une pluie battante, tantôt sous un soleil ardent. Qu’il vente ou qu’il gèle, rien ne les fera dévier de leur passion. Organisés en un groupe d’amateurs chez qui l’amitié se conjugue à tous les temps, ils n’ont aucune peine à sillonner les monts et les villages de la région. Si durant la saison des pluies ils sont particulièrement intéressés par la forêt, l’été ce sont les moindres petits bouts de crique qui leur servent de réceptacle. Ayant une connaissance très poussée de la forêt et de la montagne, ces aventuriers ne reculent jamais devant l’épreuve. Ayant minutieusement étudié les anciennes routes qui reliaient les cités romaines et puniques de Quiza Municipae et de Chaâïbïa, en passant par l’immense montagne de Ouillis, ils finiront par rallier le village de Belatar, sur la rive gauche de l’oued Chéliff, juste en contrebas de Aïn Tédelès. Un circuit que même les archéologues les plus avertis auront de la peine à retrouver ou à reconstituer. Cette piste qui servait selon toute vraisemblance à relier les postes d’observation qui protégeaient la grande cité de Quiza, qui dépendait du royaume de Syphax, n’a plus de secret pour ces amateurs de bonne aventure. C’est en suivant méticuleusement les minces sentiers creusés à même la montagne que ces randonneurs acharnés finiront par déboucher sur l’anse du Chéliff qui aurait abrité un ancien port fluvial.
Posté Le : 14/02/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : Samira M.
Source : www.elwatan.com