Société Adrar : célèbre la fête de la tomate

La fête annuelle de la tomate d'Adrar, qui a débuté le 27 mars, a tiré à sa fin jeudi dernier.
Cette manifestation a de tout temps été très attendue par les riverains, et cela, du fait qu'elle leur offre l'opportunité de faire les achats de l'année grâce aux prix concurrentiels proposés par les marchands ambulants, venus de tous les horizons du pays. En effet, ce volet économique de la célébration de la récolte de ce fruit-légume permet notamment aux Oasiens les préparatifs des mariages de leurs progénitures. Durant ces 15 jours, les parents et les ménages font quotidiennement le va-et-vient entre les 500 commerçants présents à cet évènement. Cependant, le paradoxe pour cette année est que le prix de la tomate à Adrar n'est pas descendu sous la barre des 120 DA le kg. Un phénomène que les habitants n'arrivent pas à comprendre. Certes, tout le monde s'interroge sur la régulation de cette primeur locale sur le marché local.
Les observateurs reconnaissent que la mercuriale à l'échelle nationale a connu une hausse ces derniers temps, mais, dans ce cas, il s'agit d'une production locale qui devrait suivre la règle de l'offre et de la demande locale, sachant que le fellah et sa production sont soutenus par l'Etat. Même si les prix sont libérés, tout le monde s'accorde à dire que c'est de l'aberration et que la situation est anormale. Toutefois, une man'uvre qui arrange à coup sûr ces Oasiens. Par ailleurs, on notera que dans la vallée du Touat profond, c'est-à-dire au niveau des palmeraies de Zaouiet Kounta, Tamest, In Azegmir, etc., le prix de celle-ci oscille entre 15 et 20 DA (on remarque la marge bénéficiaire sur à peine une distance de 70 km d'Adrar).
En général, pour leurs approvisionnements, les sédentaires véhiculés s'adressent directement à la source, c'est-à-dire chez les producteurs dans les parcelles. Par ailleurs, la ville est très animée, notamment en soirée, durant cette période de la quinzaine commerciale. Les nuits sont marquées par une animation des populations des ksour qui, comme chaque année, convergent vers le chef-lieu pour profiter de l'ambiance provoquée par les troupes folkloriques et l'attraction pour les enfants, proposée par les forains qui y ont érigé leurs manèges, autos tamponneuses et autres kiosques de friandises.