L’intérêt pour les entreprises familiales est régulièrement souligné (BPCE, 2015 ; Commission européenne, 2015) bien que la transmission intrafamiliale en PME recèle encore de réalités à découvrir (de Freyman et Richomme-Huet, 2010), notamment dans les pays en développement où l’entreprise familiale est de loin la plus répandue (Fattoum et Fayolle, 2008). Cet article traite de la succession au sein des entreprises familiales, en tant que processus complexe, et des acteurs internes impliqués. Il propose d’explorer la socialisation des successeurs dans le cadre de la transmission d’entreprises familiales. Pour ce faire, le processus de socialisation repreneuriale (Boussaguet, 2005, 2014), transfert de la socialisation organisationnelle dans le champ du repreneuriat est mobilisé. Le processus d’entrée du successeur est étudié au travers d’études de cas (Yin, 2014), situés dans des contextes géographiques différents. L’étude empirique autour de trois PME familiales en Albanie, en Algérie et en France conduit à préciser le contenu des phases de la socialisation du successeur familial (socialisation anticipée, socialisation active et intégration) ainsi que le rôle des agents socialisateurs internes, dont la famille. Les apports de la recherche sont, d’une part, la poursuite de la transposition du concept de socialisation organisationnelle dans le champ du repreneuriat (Boussaguet, 2014) et, d’autre part, la mise en exergue de l’importance de la contextualisation dans la reprise d’entreprise familiale. De plus, d’un point de vue managérial, une meilleure compréhension de ce qui se joue humainement durant le processus successoral dans ces PME familiales pourraient amener à une plus grande anticipation et meilleure préparation de ce processus.
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Posté Le : 20/10/2021
Posté par : einstein
Ecrit par : - Stéphan Sylvie - Assala Khalil - Bylykbash Suela - Hervéou Anne
Source : Les cahiers du CREAD Volume 32, Numéro 117, Pages 83-113