Algérie

Social : Qui sauvera Karima du désarroi '



Pour pénétrer à  l'intérieur de la masure débrouillée au bas des chemins de fer par Karima, dans un endroit «des plus préférés» des bandits qui pullulent, il a fallu beaucoup attendre en compagnie d'un collègue dans un no m'ans land connu. Un endroit des plus dangereux, situé dans une impasse entre le siège de la CNAC et une propriété privée  où il ne fait pas bon de s'attarder avant l'arrivée en catastrophe de cette jeune maman qui ploie dans la misère avec ses trois enfants depuis l'établissement où elle est employée grâce à  l'IAIG (entendre filet social et ses 3000 dinars/mois) depuis seulement deux mois. Ouvrir le cadenas qui bloque la porte de fortune ne fut pas une sinécure. Une porte brinquebalante pour dire déjà la pauvreté extrême dans laquelle sont fourvoyées quatre jeunes personnes dont Ibtissam, 13 ans dont le sort est venu précipiter cette famille dans un incommensurable drame. Ibtissam aurait fait l'objet d'attouchements sexuels par son propre géniteur qui en a pris finalement pour dix années de réclusion criminelle. Aya la jeune fille de 5 ans est malade et souffre d'une maladie liée au sang sans aucune prise en charge sérieuse. Noureddine, jeune enfant insouciant, galope et ne s'embarrasse pas à  sauter par-dessus le mur pour entrer et sortir de ce qui s'apparente à  une maison. Difficile de décrire la situation de cette famille vouée aux quatre vents, au sens propre et au sens figuré, si aucune institution ou autorité ne volent à  son secours. A l'intérieur de cette hutte, que même les animaux n'envient pas, la vue se gâte et avec elle un pincement au cœur de voir des enfants d'Algérie souffrir au milieu du faste et des promesses sans lendemains. Aucune promesse n'a été faite à  Karima et à  ses enfants. Pas même la visite de la part de la cellule dite de proximité. Pour s'en convaincre, un avis aux âmes charitables : «visitez ces misérables des temps nouveaux».       


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