Algérie


Social
La chute des prix du pétrole fausse tous les pronostics et oblige le pouvoir à réviser son orientation et ses priorités.Restrictions budgétaires obligent, l'Exécutif va réajuster sa politique sociale à moyen terme. Le gouvernement a promis la construction de centaines de milliers de logements, de centaines d'établissements scolaires et d'hôpitaux ainsi que la création de milliers de postes d'emploi pour résorber le chômage et apaiser le front social en effervescence. Il s'est engagé aussi à lutter contre le commerce informel. Dans le domaine du transport, il a projeté de mettre en place des tramways et d'achever certaines lignes du métro d'Alger. Il a promis de débloquer des sommes faramineuses pour corriger une injustice contenue dans le code du travail, en l'occurrence la révision de l'article 87 bis relatif au calcul du SNMG. Comme il a pris l'engagement d'augmenter les salaires de plusieurs corps (police, Protection civile?).Mais dès l'apparition des premiers signes de la crise «financière», le gouvernement annonce la couleur. Et l'espoir de milliers de chômeurs et d'universitaires s'effiloche. Pour réduire les dépenses de l'Etat, il décide de geler le recrutement dans la Fonction publique, premier pourvoyeur d'emplois. Ce «cadeau empoisonné» de fin d'année suscite l'inquiétude des Algériens qui le considèrent comme une provocation. Certains attendent un logement depuis l'indépendance du pays. D'autres espèrent trouver un jour un emploi. Et l'année 2015 ne semble pas prometteuse sur ce plan. C'est encore le citoyen de la classe moyenne qui va payer l'échec de la politique de nos dirigeants.Se voulant rassurant, le gouvernement a expliqué que les secteurs stratégiques, particulièrement l'éducation et la santé, ne seront pas touchés par cette mesure.Mais ces assurances n'ont pas convaincu les représentants des travailleurs qui s'apprêtent «à aiguiser leurs armes» pour riposter à ces décisions. L'on s'achemine donc vers une année 2015 très difficile sur le plan social. Les Algériens s'attendent d'ores et déjà à des mouvements de grève, qui commenceront avec les postiers, dont le syndicat donne un ultimatum à la direction générale d'Algérie Poste et menace de passer à l'acte dès le début de l'année.Il est à rappeler que 150 000 postes budgétaires dans les différents secteurs de la Fonction publique n'ont pas encore été attribués, alors que l'éducation accuse un déficit de 27 000 enseignants et que la santé a besoin de 30 000 salariés de plus? Les Algériens accepteront-ils de se serrer la ceinture '




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