Les mécaniciens tractionnaires du dépôt du Hamma, à Alger, estiment
qu'ils ont atteint leur objectif, consistant à « avertir » sur une grève plus
dure si, d'ici là, la direction n'ouvre pas un dialogue avec eux. Les
conducteurs de tractions (locomotives) ont mis fin, hier après-midi, à leur
débrayage entamé la veille, samedi.
Cette grève déclenchée «spontanément» par les travailleurs du dépôt de
réparation et de maintenance du Hamma constitue pour ses initiateurs «un
avertissement» avant d'aller vers un «durcissement» de leur mouvement de grève
dans les jours qui viennent. Selon des informations recueillies sur place, des
mécaniciens de la région de Constantine, de Annaba, d'Oran et de Souk Ahras se
sont manifestés pour se joindre à ce débrayage, mais «nous n'avons pas voulu
que la grève se propage pour éviter un pourrissement de la situation». Les
conducteurs mécaniciens, et bien qu'ils aient pu obtenir satisfaction sur
quelques revendications après leur mouvement de l'an dernier, estiment qu'il
est temps pour la direction de la SNTF de satisfaire aux revendications des
conducteurs mécaniciens.
Ces derniers revendiquent des primes dont ils sont privés comme celle
liée à la responsabilité qu'ils ont et du risque qu'ils encourent dans
l'exercice de leur fonction, et l'augmentation d'autres, telles que la prime de
kilométrage pour les mécaniciens et aide mécaniciens, prime de déplacement et
prime de traction.
La charge de travail, le volume horaire et le nombre de jours de repos
jugés insuffisants sont également mis en avant par les mécaniciens.
Ils suggèrent même un traitement particulier dans un cadre juridique, lui
aussi particulier.
La Fédération des cheminots (UGTA), quant à elle, indique que ce
débrayage a été initié sans son assentiment. Elle reconnaît cependant la
justesse des revendications des mécaniciens.
Selon un membre de la fédération chargé des relations extérieures, «nous
nous attelons au dossier relatif à la classification des postes, seul moyen,
affirme-t-il, de régler l'ensemble des problèmes des cheminots».
Notre interlocuteur ajoute que le dossier «assainissement de
l'entreprise» sera présenté incessamment en Conseil des ministres.
Selon lui, les aides de l'Etat, qui seront consenties, devront améliorer
les conditions socioprofessionnelles et les salaires des travailleurs.
Il est à noter, selon la fédération, qu'hormis les trains de Banlieue de
la région d'Alger qui étaient au premier jour de la grève immobilisés, les
trains des grandes lignes ont normalement circulé.
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Posté Le : 06/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah-Eddine K
Source : www.lequotidien-oran.com