Algérie

SNTF: L'UGTA perd les oeuvres sociales



La réaction des retraités cheminots à la dernière décision de la direction générale de la SNTF relative à la gestion des Å“uvres du ressort jusqu'à ce jour du syndicat UGTA de l'entreprise et confiée au service du personnel, est à un sentiment d'inquiétude quant à l'avenir des prises en charge. Plusieurs d'entre eux, déjà échaudés par des «insuffisances dans cette prise en charge, les retraités ne récoltant que des miettes», ont vivement exprimé leur inquiétude. «Déjà, disent-ils, les Å“uvres sociales nous marginalisaient et nous craignons, à tort peut-être, que cela se renouvelle avec cette nouvelle mesure car il est possible que ce seront surtout les agents actifs qui vont en bénéficier». A la section locale des retraités cheminots, à qui la question a été posée, l'on rappelle qu'auparavant ces Å“uvres étaient gérées «paritairement» par le syndicat de l'entreprise et par l'administration, dans le sens où le premier en élaborait la politique et la seconde en assurait l'exécution. Toutefois avec cette décision, c'est toute la gestion des Å“uvres en question qui passe sous la coupe de l'administration.

 En effet, selon la circulaire portant ladite décision et dont nous possédons une copie, «il est créé un bureau de représentation rattaché hiérarchiquement à la délégation des activités sociales et culturelles (DASC) et administrativement à la structure du personnel», auquel plusieurs missions ont été assignées. Ces dernières concernent la prise en charge des principaux aspects des Å“uvres sociales, dont l'élaboration du programme d'activité, la gestion des centres de vacances et de loisirs, celle des demandes de prêts et de secours, etc.

 Le secrétaire de wilaya du syndicat des retraités des chemins de fer FNTR-UGTA précise à ce sujet que «les retraités, en général, ne sont pas contre l'abandon de l'ancienne formule et l'octroi de la gestion des Å“uvres sociales à la seule administration. On peut même y trouver matière à satisfaction, dans la mesure où cette prise en charge desdites Å“uvres par le service du personnel se fera dans les termes et le respect des textes régissant la réglementation en la matière. Cependant nous ne manquons pas d'interrogations et même d'inquiétude que ce changement ne profite exclusivement aux travailleurs actifs au détriment des retraités ».

 Et là, dira notre interlocuteur, «nos craintes persistent surtout concernant un point qui mérite éclaircissement, à savoir celui afférent aux missions du bureau devant gérer le «social» des cheminots». En effet, parmi ses missions, il est indiqué que le bureau «assure l'assistance aux travailleurs et à leurs familles», sans aucune précision sur les retraités et leurs ayants droit, et ce, contrairement à l'art. 4 du décret n°82-179 du 15 mai 1982, ainsi que de l'art. 150 de la convention collective de branche de l'activité ferroviaire de 2006. A la direction régionale, l'on se veut rassurant en précisant que les termes de cette circulaire seront appliqués à la lettre, sans aucun privilège.


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