Les conducteurs de train sont finalement revenus à de meilleurs sentiments en décidant de reprendre le travail, hier (dimanche 3 janvier), après une grève entamée le mercredi dernier à la suite du décès tragique d'un aide conducteur dans une collision entre un train et un camion poids lourd, survenue mardi sur un passage à niveau à Akbou (Béjaïa). Dans un communiqué transmis aux travailleurs en début de soirée du samedi, les représentants relèvent que la direction générale a répondu favorablement à trois points de revendication, dont la sécurisation des passages à niveau non gardés par les pouvoirs publics, la soumission à la médecine du travail du dossier relatif à la reconnaissance de la pénibilité de travail des conducteurs de train (ou la spécificité du poste) et la garantie de l'arrivée imminente de nouveaux matériels de traction. Et, à propos d'une douzaine d'autres points soumis par la plateforme des revendications socioprofessionnelles, on précisera que la direction générale a promis de les examiner et de les transmettre au ministère de tutelle. En somme, ce sont là des assurances accordées par le directeur général de la SNTF, M. Yacine Bendjaballah, aux grévistes dès le premier jour de grève, sans pour autant permettre de désamorcer le conflit.Considérant que l'arrêt de la grève et l'amorce du dialogue constructif sont de bonnes nouvelles, plusieurs cheminots sont restés pantois après l'annonce, hier, de la reprise de travail. «Pourquoi avoir paralysé le trafic ferroviaire durant quatre jours si les contestataires ont fini par accepter une offre qui leur a été avancée dès les premières heures du mouvement de protestation'», se sont interrogés nos interlocuteurs, dont certains possèdent un capital conséquent dans l'activité syndicale. La seule différence qu'on peut comprendre dans ce changement de position, c'est que les discussions étaient engagées au départ entre la fédération et la direction générale, chose, pour rappel, rejetée par les représentants des conducteurs de train, puis l'évolution des évènements, pouvant inclure des orientations de la tutelle, a fait que la direction générale a fini par prendre langue directement avec les représentants des grévistes et réussir à mettre fin à une crise qui n'a que trop duré. Regroupés au sein d'une coordination, encore en phase de constitution, les représentants des conducteurs de train avaient fait savoir qu'ils ne reconnaissent la représentativité des membres de la fédération et que de ce fait, ils rejettent tout accord conclu avec ces derniers.Maintenant qu'on a daigné les associer directement au dialogue avec la direction générale, les représentants des conducteurs de train se sont montrés coopératifs, revenant à de meilleurs sentiments avec cet appel lancé pour la reprise de travail.
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Posté Le : 04/01/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkrim Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com